L’Inde a posé Chandrayaan 3 en douceur sur la Lune

Contrairement à la Russie qui a crashé sa sonde Luna 25 quelques jours plus tôt, l’Inde a réussi l’alunissage en douceur de sa mission Chandrayaan 3 le 23 août, composée de l’atterrisseur Vikram et d’un petit rover de 26 kg, Pragyan, inspiré du rover martien Pathfinder de la Nasa en 1997. Il a descendu sa rampe d’accès le 25 août pour rejoindre la surface lunaire. Sur la vidéo de l’opération, on peut remarquer les ombres très allongées des engins et leurs panneaux solaires quasiment verticaux car la mission s’est posée dans la région sud de la Lune et au « petit matin » alors que le Soleil venait de se lever sur le site. En effet alimentés par des panneaux solaires, les dispositifs ne pourront fonctionner que 14 jours, durée du jour lunaire avant d’affronter la nuit avec ses températures terriblement basses (-180°C ou moins) auxquelles les circuits électroniques ne pourront pas survivre. L’exploration des régions sud de la Lune (qui était aussi l’objectif de Luna 25) vise à préparer l’implantation d’une future base lunaire pour laquelle les cratères du pôle sud sont des candidats intéressants car, plongés dans l’ombre en permanence, ils protégeront ainsi les astronautes de l’intense rayonnement solaire et fourniront de la glace très utile à leur alimentation en eau et en oxygène.

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Comme tous les observateurs du ciel, nous savons que la principale difficulté pour apprécier une belle nuit étoilée (et tous les objets diffus qu’elle recèle) est la possibilité de nous prémunir de toutes les pollutions lumineuses produites par nos éclairages trop nombreux et trop puissants. Le but de l’ANPCEN est justement de préserver l’environnement nocturne et de réduire les nuisances lumineuses pour que nous retrouvions enfin de belles nuits noires.

Carte du ciel Memosky : il nous en reste un petit stock. Pour en commander, veuillez nous contacter.

Horaires : tous les horaires indiqués dans nos éphémérides sont pour le site de Saint-Médard de Mussidan (45°01’53″N, 00°19’03″E), en heure légale (celle des montres et horloges). Cliquez sur la boussole pour la carte du Nord.

Lever et coucher du Soleil

Date

Aube

Lever

Coucher

Nuit

1er septembre

6h13

7h20

20h37

21h43

15 septembre

6h32

7h37

20h10

21h15

30 septembre

6h52

7h55

19h42

20h45

Phases de la Lune

Phase

Date

Lever

Coucher

Pleine Lune

31 août

21h14

8h49 (le 1er)

Dernier quartier

7 septembre

23h45 (le 6)

16h24

Nouvelle Lune

15 septembre

7h46

20h33

Premier quartier

22 septembre

15h47

23h45

Pleine Lune

29 septembre

19h56

9h01 (le 30)

Phénomènes célestes remarquables du mois (et planètes)

Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).

Date et horaire(s)

Phénomène

Description

Observ.

04/09 23h-6h30

conjonction

La Lune gibbeuse (71%), quasi pleine, est proche de la brillante Jupiter (environ 3°) dont elle s’éloigne progressivement.

visuelle

12/09 4h30-6h30

conjonction

La fin croissant de Lune (8%) se lève pratiquement en même temps que la très brillante Vénus (environ 11°), les deux astres restant presque au même niveau par rapport à l’horizon jusqu’à l’aube.

visuelle

23/09 8h49

équinoxe

Equinoxe d’automne: dans sa course apparente dans le ciel le long de l’écliptique, le Soleil coupe l’équateur de la Terre. Partout, il y a exactement 12h de jour et 12h de nuit (la nuit est égale au jour, d’où le terme « equi-noxe » signifiant « nuit égale »). C’est l’un des deux seuls jours de l’année (avec l’équinoxe de printemps, en général le 21 mars), où le Soleil se lève exactement à l’Est et se couche exactement à l’Ouest. Tous les autres jours, il est décalé vers le Nord (au printemps et en été) ou le Sud (en automne et en hiver).
C’est l’inclinaison de l’écliptique par rapport à l’équateur (donc en réalité celle de l’axe de rotation de la Terre par rapport à son orbite autour du Soleil) qui provoque le phénomène des saisons : selon que le Soleil est au-dessus ou au-dessous de l’équateur, les jours sont plus longs ou plus courts que les nuits, et l’intensité du rayonnement solaire plus ou moins fort (plus les rayons sont obliques, moins ils sont efficaces), d’où une température moyenne plus ou moins forte. Bien entendu, le phénomène est inverse dans l’hémisphère sud (quand le soleil est au-dessus de l’équateur pour nous, il est en dessous pour eux).

calendrier

17/09 20h30-3h30

conjonction

La grosse Lune gibbeuse (90%) est assez proche de Saturne (environ 6°) dont elle s’approche progressivement.

visuelle

Horaire(s)

Planète

Conditions d’observation

Observ.

Fin de mois, après 6h15(22) / 6h30(30)

Mercure

Sa proximité du Soleil et sa faible luminosité rendent toujours cette planète difficile à observer. Fin septembre, on pourra la voir le matin juste avant l’aube. ATTENTION AU SOLEIL !

visuelle

Tout le mois, après 5h30(1er) / 4h30(30)

Vénus

La planète la plus brillante nous est revenue dans le ciel du matin jusque dans les lueurs de l’aube. Jour après jour, elle se lève de plus en plus tôt et peut être vue de plus en plus haute ATTENTION AU SOLEIL !

visuelle

Tout le mois

Mars

Trsès loin de sa prochaine opposition (janvier 2025), Mars est trop proche du Soleil dans el ciel pour être observable.

non

Tout le mois, après 23h(1er) / 21h(31)

Jupiter

C’est le début de la période d’observation favorable de cette planète car elle culmine au sud de plus en plus tôt (60° vers 6h le 1er, 4h le 30). Equipé d’une bonne paire de jumelles, ou mieux d’une petite lunette (ou télescope), il est assez facile de discerner ses 4 principaux satellites dits « galiléens » (car découverts par Galilée en 1610) : Io, Europe, Ganymède et Callisto, leur position variant en quelques dizaines de minutes.

visuelle

Tout le mois, après 22h(1er) / 21h(30)

Saturne

Les conditions d’observation de cette planète sont plus favorables que à celles de Jupiter car elle se lève et culmine au sud (à environ 32°) bien plus tôt (vers 2h le 1er, 23h30 le 30). Pour espérer distinguer ses anneaux, il faut disposer d’une petite lunette astronomique ou d’un télescope (une paire de jumelles ne suffit pas).

visuelle

Du 05 au 12 après 4h30-6h
Du 15 au 20 avant 21h

comète

La comète C/2023 P1 Nishimura a été découverte par cet astronome amateur japonais seulement le 12 août dernier. Selon les spécialistes, elle pourrait devenir visible à l’œil nu près de son passage au périhélie (point le plus proche du Soleil de son orbite), le 18. Malheureusement, elle sera aussi assez proche du Soleil dans le ciel ce qui ne permettra de la voir presque qu’au crépuscule (du 15 au 20/09) ou à l’aube (du 05 au 12/09). Ces deux cartes, précisent sa position jour après jours : C/2023 P1 matin, C/2023 P1 soir.

visuelle

A partir du 15, entre 20h30 et 22h15

ISS

La 2ème moitié du mois et jusqu’au 5 octobre, la Station Spatiale Internationale (ISS) peut être observée en soirée pour un (ou plusieurs) passage(s), comme un point très lumineux traversant le ciel de l’Ouest vers l’Est, en environ 5-6mn. En été les conditions d’éclairage (Soleil pas très bas sous l’horizon) font qu’elle peut même être vue parfois lors de tous ses passages nocturnes, à environ 1h1/2 d’intervalle. Les horaires suivants sont ceux du début de l’observation : (15) 20h37 et 22h13, (16) 21hh24, (17) 20h35 et 22h12, (18) 21h23, (19) 20h34 et 22h12, (20) 21h23, (21) 20h33 et 22h11, (22) 21h22, (23) 20h33 et 22h10, (24) 21h21, (25) 20h32. (26) 21h20, (27) 20h30, (28) 21h18, (29) 20h29, (30) 21h16, (01/10) 20h27 et 22h04, (02) 21h15, (03) 20h25, et (05) 20h24 . Ces horaires varient selon votre localisation géographique. Vous pouvez les vérifier pour votre site sur  Heavens Above

visuelle

ATTENTION AU SOLEIL: il ne faut jamais braquer un instrument optique dans la direction du Soleil, même au lever ou au coucher, car c’est très dangereux pour les yeux (risque de brûlure de la rétine, indolore car la rétine n’est pas sensible à la douleur, mais qui peut conduire à une cécité irréversible). Pour observer une éclipse, des équipement spéciaux (lunettes spéciales, filtres pour les jumelles, lunettes, télescopes, objectifs photo) sont obligatoires

Principales constellations du soir et objets remarquables

Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).

La Couronne Boréale
(Corona Borealis)

Cette constellation de la Couronne, dont le qualificatif « boréal » la distingue de son homologue située plus au Sud (dite « australe »), figure bien la forme d’un diadème en demi-cercle avec en son milieu son étoile la plus brillante, Gemma (la perle). Elle est donc facilement identifiable à l’Est du Bouvier. Selon la légende, il s’agit de la couronne de la princesse Ariane (fille de Minos qui a permis à Icare de s’échapper du labyrinthe avec son fameux « fil »).

Hercule
(Hercules)

Cette constellation figure bien entendu le héros légendaire du mythe des douze travaux. Elle est facilement reconnaissable à ses deux trapèzes centraux, l’un assez régulier et l’autre plus « ouvert », qui peuvent figurer un grand « H » comme « Hercule ». Pour se représenter la figure humaine, il faut penser que le héros est représenté tête en bas, le trapèze régulier figurant son « pagne » (ou ses cuisses) et le trapèze le plus large son torse aux épaules impressionnantes. L’une de ses jambes est repliée (donc genou posé au sol) alors que son autre pied repose sur la tête du Dragon qu’il a terrassé, prenant donc une pose assez classique d’un chasseur et de son trophée… L’amas globulaire M13, très facile à situer dans le trapèze régulier, est le plus beau du ciel boréal mais il fait pâle figure à côté du géant du ciel austral, Oméga du Centaure, qui est quatre fois plus étendu. Les amas globulaires sont des groupes d’étoiles détachés de notre galaxie (la Voie Lactée) et situés hors du plan galactique. C’est pourquoi le printemps, quand la Voie Lactée est presque absente du ciel, est favorable à leur observation comme pour les galaxies de l’amas de la Vierge ou du Lion. Mis à part les autres galaxies, ces amas sont donc des objets très éloignés (de l’ordre de 20.000 à 50.000 années-lumière).
Observation aux jumelles* : M13 (amas globulaire)

Ophiuchus et
Le Serpent (Serpens)

Cette immense constellation figure Esculape, le médecin légendaire capable de ressusciter les morts après avoir tué un Serpent, constellation entremêlée avec lui. D’où parfois le nom de « Serpentaire » qu’on lui donne également. Cette constellation nous permet d’évoquer la caractère totalement arbitraire de l’astrologie moderne : du fait de la précession des équinoxes, lente rotation mécanique de l’axe Nord-Sud de la Terre (en environ 26.000 ans), le plan de l’écliptique où se situent Soleil et planètes oscille lentement par rapport aux étoiles donc aux constellations, ce qui décale complètement les véritables repères astronomiques par rapport aux éléments traditionnels de l’astrologie (les 12 constellations du Zodiaque). Actuellement l’écliptique traverse Ophiuchus, ce qui fait de lui la 13ème constellation du Zodiaque et sa traversée par le Soleil est à tort attribuée au Scorpion (où il ne passe réellement que 6 jours). De plus, les passages du Soleil dans les constellations ne correspondent plus aux dates « habituelles » (en fait « antiques ») qu’on leur attribue généralement, le décalage étant d’environ un mois (par exemple un prétendu natif de la Vierge est généralement du Lion). Parmi les amas globulaires observables avant l’été, on trouve M5 dans la partie occidentale du Serpent.
Observation aux jumelles* : M5 (amas globulaire)

La Balance
(Libra)

Cette modeste constellation du Zodiaque faisait initialement partie du Scorpion dont elle constituait les pinces. Elle en a, semble-t-il, été détachée au IIIème siècle avant JC par les Egyptiens pour créer une douzième constellation dans le Zodiaque (et en utilisant le symbole mythique de la pesée des âmes par Anubis). Cette modification pris tout son sens avec les Romains au moment de la réforme du calendrier julien puisque l’équinoxe d’automne (équilibre exact entre jour et nuit) avait lieu à cette époque pendant le passage du Soleil à cet endroit du ciel (aujourd’hui dans la Vierge du fait de la précession des équinoxes).

Le Scorpion
(Scorpio)

Cette constellation du Zodiaque est remarquable par son étoile principale très brillante et rougeâtre, Antarès, qui forme avec les trois étoiles qui la précèdent une forme d’éventail figurant la tête de l’animal. Selon la légende c’est le Scorpion que la déesse Diane envoya pour tuer Orion, ce qui explique les positions opposées (l’une se lève quand l’autre se couche) de ces constellations dans le ciel pour qu’elles ne se rencontrent jamais plus. Antarès, avec sa couleur et son éclat ressemble à Mars, d’où son nom grec qui signifie littéralement « rivale de Mars » (anti-Arès). Juste à côté se situe l’un des plus beau amas globulaire du ciel boréal, pratiquement égal à M13 en taille, dont l’éclat est malheureusement terni par sa brillante voisine.
Observation aux jumelles* : M4 (amas globulaire)

Le Sagittaire
(Sagittarius)

Très basse vers l’horizon Sud sous nos latitudes, cette constellation ne peut être observée qu’en été. Elle fait référence à l’archer hybride, mi-homme mi-cheval, qui pointe sa flèche en direction d’Antarès (pour venger Orion, voir le Scorpion ci-dessus). Comme ces constellations ont été dessinées par les grecs, observant le ciel depuis une latitude plus faible que nous, elles ne nous apparaissent pas dans leur entier, ce qui ne nous permet pas réellement de reconnaître leurs figures. Pour nous, le Sagittaire est plus facile à définir comme une « théière », avec un couvercle triangulaire, un bec verseur et une anse. Le centre de notre galaxie (la Voie Lactée) étant situé dans la direction du Sagittaire, cette région du ciel est particulièrement riche en étoiles, amas et nébuleuses.
M22 est une curiosité à cet endroit (un amas globulaire visible « au travers » de cette région très riche de la galaxie). M7 est en réalité situé dans le Scorpion mais il nous apparaît plutôt dans le voisinage du Sagittaire. M16 se situe dans le Serpent mais nous l’avons indiqué ici car il fait partie de la « chaîne » de nébuleuses M8, M20, M17 et M16 souvent observées à la suite. M8 est surnommée « La Lagune » en raison de la partie sombre qui la coupe en deux, M20 « Trifide » (idem en trois) plus petite mais voisine, M17 est dite « Oméga » (mais elle évoque souvent la silhouette d’un canard nageant sur l’eau) et M16 « nébuleuse de l’Aigle » (où l’on trouve les fameux « piliers de la création », photo célèbre du télescope spatial Hubble).
Observation aux jumelles* : M22 (amas globulaire), M7 (amas ouvert), M8 (nébuleuse), M20 (nébuleuse), M17 (nébuleuse), M16 (nébuleuse)

La Lyre
(Lyra)

Cette petite constellation évoque la légende d’Orphée, musicien hors pair autorisé exceptionnellement par Hadès à aller chercher son épouse Eurydice aux Enfers… Elle est remarquable par son étoile principale, Vega, la 3ème plus brillante du ciel boréal (après Sirius et Arcturus). Avec Deneb (du Cygne) et Altaïr (de l’Aigle), hors de la carte du mois mais visibles vers l’Est dès le début de nuit, elle forme le fameux « Triangle d’été », figure bien utile pour se repérer dans le ciel estival. La nébuleuse planétaire M57 qu’elle contient est célèbre pour sa forme « en rond de fumée ». C’est le résidu d’une étoile qui s’est dilatée en géante rouge à la fin de sa vie (comme le fera le Soleil dans environ 5 milliards d’années). Nota : le terme « planétaire » vient uniquement de la ressemblance de ce type d’objet avec le petit disque d’une planète lorsqu’on l’observait avec de petits instruments, donc des très faibles grossissements.
Cette constellation annonce les constellations typiques du ciel de l’été, Cygne et Aigle, et le fameux « triangle de l’été » qu’elle forme avec Deneb et Altaïr, toutes ces figures se levant déjà tôt au-dessus de l’horizon Est.
Observation avec instruments (lunette/télescope) : M57 (nébuleuse planétaire)

Le Cygne
(Cygnus)

Cette grande constellation de l’été évoque la légende de Leda, reine que Zeus a séduite en se transformant en cygne pour pouvoir l’approcher lors de son bain, avec la complicité de l’aigle. Sa principale étoile, Deneb (littéralement « la queue » du cygne) forme le Triangle de l’été avec Vega et Altaïr. C’est une étoile très remarquable car très éloignée de nous : environ 3.250 années-lumière, c’est à dire que sa lumière qui nous parvient actuellement est partie à l’époque où Ramsès II régnait sur l’Egypte… Pour briller aussi fort (à l’égal d’Altaïr qui n’est qu’à environ 16 al), elle est vraiment très puissante, de l’ordre de 9 millions de fois la taille du Soleil !!! La nébuleuse M27 indiquée ci-dessous est en fait dans la petite constellation du Renard mais elle est facilement située entre Albiréo (belle étoile double figurant les yeux du Cygne) et la petite constellation de la Flèche. C’est le reste d’une supernova (explosion cataclysmique d’une grosse étoile à la fin de sa vie).
Observation aux jumelles* : M27 (nébuleuse)

L’Aigle
(Aquila)

Cette constellation de l’été participe aussi de la légende de Leda, puisque Aquila, complice de Zeus, a survolé la scène pour donner prétexte au cygne, effrayé par le rapace, de se jeter dans les bras de la belle. Aquila est associé à de nombreuses autres légendes mythologiques : il dévore sans relâche le foie de Prométhée, il a enlevé Ganymède (figuré par le Verseau dans le Zodiaque)…
L’amas ouvert M11 indiqué plus bas et la constellation de l’Ecu de Sobieski se repèrent facilement à partir du bout de la queue de l’Aigle.

L’Ecu de Sobieski
(Scutum)

Cette constellation a été crée au XVIIème siècle par Hevelius en tronquant l’Aigle. Elle n’est pas très remarquable par les étoiles qui la composent mais par la richesse de la Voie Lactée à cet endroit qui forme un véritable « nuage » visible dans un ciel bien noir. En son sein, l’amas ouvert M11 est l’un des plus beau du ciel. Contrairement aux amas globulaires, situés hors de la galaxie, les amas ouverts en constituent les zones les plus riches, les plus denses en étoiles.
Observation aux jumelles* : M11 (amas ouvert)

Le Capricorne
(Capricornus)

Cette constellation du Zodiaque est facilement reconnaissable à sa forme évoquant un peu un coeur. Elle est associée au dieu Pan qui, effrayé par Typhon, plonge dans l’eau pour s’enfuir. Comme sa transformation de bouc en poisson est incomplète, il prend une forme hybride (queue de poisson). Comme dans l’Antiquité, le solstice d’hiver se produisait alors que le Soleil se trouvait dans cette constellation (aujourd’hui, c’est dans le Sagittaire du fait de la précession des équinoxes), le tropique correspondant a pris le nom de Tropique du Capricorne (cercle parallèle à l’équateur où le Soleil est situé au zénith à midi à cette date). Mars est actuellement dans cette constellation.

Le Verseau
(Aquarius) et
Le Poisson Austral
(Piscis Austrinus)

Cette constellation du Zodiaque évoque Ganymède, jeune garçon enlevé par Jupiter pour servir l’eau à sa table. Le Poisson Austral (nommé ainsi pour le distinguer de la constellation des Poissons) nage en remontant le filet d’eau qui s’écoule de la cruche du Verseau. On y trouve l’étoile très brillante (presque égale à Deneb en magnitude) Fomalhaut, « la bouche du poisson » en arabe. Des observations dans l’infrarouge ont démontré la présence autour d’elle d’un disque de « poussière » indiquant que c’est une étoile assez jeune (200 à 300 millions d’années) susceptible de posséder des planètes en orbite (peut-être en cours de formation). Actuellement Saturne est situé dans cette constellation.
Observation aux jumelles* : M2 (amas globulaire)

Pégase
(Pégasus)

Constellation « vedette » du ciel de l’automne. Avec les constellations voisines Céphée, Cassiopée, Andromède, Persée et la Baleine (en fait le « monstre marin » pour les Grecs), il nous raconte la légende d’Andromède. Pégase est né de la rencontre du sang de la Méduse (à la tête tranchée par Persée) et de l’eau de mer. Il est représenté dans le ciel jaillissant de l’eau et les constellations situées sous lui sont des éléments aquatiques (les Poissons et la Baleine). Il est facilement reconnaissable au « grand carré » qu’il forme dans le ciel, vide de toute étoile brillante. L’amas globulaire M15 signalé ci-dessous est assez petit.
Sur la carte nous avons signalé l’étoile 51 de cette constellation (cette numérotation correspond à la cartographie de Flamsteed publiée au XVIIIème siècle par cet astronome anglais contemporain de Newton). En effet, c’est autour d’elle qu’orbite la première exoplanète découverte en 1995 par une équipe franco-suisse à l’aide du télescope de 1,93m de l’Observatoire de Haute-Provence. Une exoplanète est une planète orbitant autour d’une autre étoile que notre Soleil. On ne peut connaître son existence que par des méthodes indirectes, nos technologies actuelles ne permettant pas de les « voir » directement. A ce jour, nous connaissons environ 4.835 exoplanètes, mais environ 2.530 observations sont en attente de confirmation, notamment certaines détectées par la sonde spécialisée Kepler (Nasa). D’après des extrapolations statistiques à partir des exoplanètes découvertes, notre galaxie, la Voie Lactée, compterait probablement au moins 1000 milliards de planètes.
Observation aux jumelles* : M15 (amas globulaire)