La Lune essaie de faire le spectacle en septembre
Le dimanche 7 septembre il y a bien une éclipse totale de Lune mais le spectacle ne sera pas terrible : lorsqu’elle se lèvera vers 20h30, elle sera déjà totalement éclipsée donc rouge et pâle alors que le Soleil se couchera presque simultanément, donc dans un ciel encore bien clair. Elle émergera de l’ombre de la Terre moins de 1/2h plus tard alors qu’elle sera encore très basse (environ 5° au-dessus de l’horizon Est). Autant dire des conditions d’observation plutôt mauvaises. Puis le mardi 19, c’est en plein jour (vers 14h) qu’elle occultera Vénus, la planète disparaissant derrière un très fin croissant pour émerger de la partie sombre environ 1h10 plus tard. Là encore, l’observation sera difficile en raison de la très grande finesse du croissant (environ 5%) peu visible dans le ciel diurne étant donné sa relative proximité du Soleil.

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Comme tous les observateurs du ciel, nous savons que la principale difficulté pour apprécier une belle nuit étoilée (et tous les objets diffus qu’elle recèle) est la possibilité de nous prémunir de toutes les pollutions lumineuses produites par nos éclairages trop nombreux et trop puissants. Le but de l’ANPCEN est justement de préserver l’environnement nocturne et de réduire les nuisances lumineuses pour que nous retrouvions enfin de belles nuits noires.

Carte du ciel Memosky : il nous en reste un petit stock. Pour en commander, veuillez nous contacter.

Lever et coucher du Soleil
Date
Aube
Lever
Coucher
Nuit
1er septembre
6h14
7h21
20h36
21h42
15 septembre
6h33
7h37
20h09
21h14
30 septembre
6h52
7h56
19h41
20h44

Phases de la Lune
Phase
Date
Lever
Coucher
Premier quartier
31 août
16h03
0h05
Pleine Lune
7 septembre
20h22
8h09 (le 8)
Dernier quartier
14 septembre
23h08 (le 13)
16h07
Nouvelle Lune
21 septembre
7h14
19h46
Premier quartier
30 septembre
15h46 (le 29)
23h39 (le 29)

Phénomènes célestes remarquables du mois (et planètes)
Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).
Date et horaire(s)
Phénomène
Description
Observ.
07/09 20h30-22h
éclipse totale de Lune
Cette éclipse totale ne sera observable que dans des conditions très médiocres : lorsqu’elle se lèvera vers 20h30, elle sera déjà complètement éclipsée donc d’une couleur rouge et assez pâle dans un ciel encore très clair car le Soleil se couche presque simultanément. La totalité se terminera moins de 1/2h plus tard (20h53) alors que la Lune sera encore très basse, environ 5° au-dessus de l’horizon Est. Puis il lui faudra environ 1h pour ressortir totalement de l’ombre de la Terre. Ensuite, il faudra environ 1h de plus pour qu’elle sorte complètement de la pénombre, phase pendant laquelle l’éclipse n’est plus nettement perceptible (léger assombrissement global).
visuelle
08/09 21h-6h30
conjonction
La grosse Lune gibbeuse, presque pleine (98%), se lève proche de Saturne (environ 3°) dont elle s’éloigne progressivement.
visuelle
16/09 2h30-7h
conjonction
Le gros croissant de Lune (31%), est assez proche de la très brillante Jupiter (environ 6°) dont elle s’éloigne progressivement.
visuelle
19/09 5h30-7h
très fin croissant
conjonction
Si l’on dispose d’un horizon Est très dégagé (seulement 10° de hauteur à 6h30), on pourra essayer de voir un très fin croissant de Lune (7%) qui surplombe la très brillante vénus de seulement 3°. Plus tard dans la journée, la planète sera occultée (voir ci-dessous). ATTENTION AU SOLEIL !
visuelle
19/09 14h08-15h20
occultation
En plein jour, on peut essayer de percevoir Vénus (pas à l’œil nu car ce n’est possible que dans un ciel exceptionnellement transparent comme dans le désert d’Atacama au Chili) disparaître très rapidement derrière le très fin croissant de Lune (5%) sans doute difficile à situer dans le ciel diurne d’autant que le Soleil n’est pas très loin (environ 26°). Un peu plus de 1h plus tard on pourra voir la planète émerger brusquement du côté sombre de la Lune, donc invisible. ATTENTION AU SOLEIL !
jumelles
21/09 5h45-6h26
(Nouméa)
éclipse partielle de Soleil
Comme habituellement, une éclipse de Lune et une de Soleil se succèdent à 15j d’écart correspondant à une pleine et nouvelle lune successives (dans un sens ou dans l’autre). Malheureusement celle-ci n’est pas observable en France, du moins en métropole car nos concitoyens de Nouvelle-Calédonie pourront la voir, le Soleil se levant déjà éclipsé (le maximum d’obscurcissement d’environ 36% étant déjà dépassé) et la Lune mettant environ 3/4h à libérer le limbe solaire de son ombre.
calendrier
22/09 20h19m08s
équinoxe
Equinoxe d’automne : dans sa course apparente dans le ciel le long de l’écliptique, le Soleil coupe l’équateur de la Terre. Partout, il y a exactement 12h de jour et 12h de nuit (la nuit est égale au jour, d’où le terme « equi-noxe »
signifiant « nuit égale »). C’est l’un des deux seuls jours de l’année (avec l’équinoxe de printemps, en général le 21 mars), où le Soleil se lève exactement à l’Est et se couche exactement à l’Ouest. Tous les autres jours,
il est décalé vers le Nord (au printemps et en été) ou le Sud (en automne et en hiver).
C’est l’inclinaison de l’écliptique par rapport à l’équateur (donc en réalité celle de l’axe de rotation de la Terre par rapport à son orbite autour du Soleil) qui provoque le phénomène des saisons : selon que le Soleil est au-dessus
ou au-dessous de l’équateur, les jours sont plus longs ou plus courts que les nuits, et l’intensité du rayonnement solaire plus ou moins fort (plus les rayons sont obliques, moins ils sont efficaces), d’où une température
moyenne plus ou moins forte. Bien entendu, le phénomène est inverse dans l’hémisphère sud (quand le soleil est au-dessus de l’équateur pour nous, il est en dessous pour eux).
calendrier
Horaire(s)
Planète
Conditions d’observation
Observ.
Début de mois, après 6h30 (1er-02)
Mercure
Sa proximité du Soleil et sa faible luminosité rendent toujours cette planète difficile à observer. Ayant atteint son élongation Ouest (écart au Soleil dans le ciel) maximum le 19 août, cette planète s’est rapproché du Soleil fin août et ne peut être vue que brièvement dans les lueurs de l’aube les tout premiers jours de septembre. ATTENTION AU SOLEIL !
non
Tout le mois, après 4h30(1er) / 6h(30)
Vénus
La planète la plus brillante se rapproche progressivement du Soleil dans le ciel du matin. Jour après jour, elle est donc visible de moins en moins longtemps et de moins en moins haute dans les lueurs de l’aube. ATTENTION AU SOLEIL !
visuelle
Tout le mois
Mars
Trop proche du Soleil dans le ciel, cette planète n’est pas observable ce mois.
non
Tout le mois, après 3h(1er) / 1h30(30)
Jupiter
Cette planète commence à entrer dans une période d’observation favorable car elle monte de plus en plus haut dans le ciel du matin. Pour l’observer dans de bonnes conditions, il vaut donc mieux attendre plus tard dans le mois et plus tard dans la nuit pour qu’elle dépasse au moins 20° de hauteur (5h le 1er, 3h30 le 30). Equipé d’une bonne paire de jumelles, ou mieux d’une petite lunette (ou télescope), il est assez facile de discerner ses 4 principaux satellites dits « galiléens » (car découverts par Galilée en 1610) : Io, Europe, Ganymède et Callisto, leur position variant en quelques dizaines de minutes.
visuelle
Tout le mois, après 22h(1er) / 21h(30)
Saturne
Cette planète est entrée dans une période d’observation favorable car elle culmine au Sud de plus en plus tôt dans la nuit (42° à 3h20 le 1er, 1h20 le 30). En début de mois, Il est préférable de patienter jusqu’à ce qu’elle atteigne au moins 20° de hauteur pour l’observer, soit 23h30 le 1er, 21h30 le 30. Pour espérer distinguer ses anneaux, il faut disposer d’une petite lunette astronomique ou d’un télescope (une paire de jumelles ne suffit pas).
visuelle
A partir du 10, entre 20h30 et 22h20
ISS
La plus grande partie du mois et jusqu’au 1er octobre, la Station Spatiale Internationale (ISS) peut être observée en soirée pour un ou 2 passage(s), comme un point très lumineux traversant le ciel de l’Ouest vers l’Est, en environ 5-6mn. Les horaires suivants sont ceux du début de l’observation : (10) 21h31, (11) 20h42 et 22h18, (12) 21h29, (13) 20h40 et 22h08, (14) 21h28, (15) 20h39 et 22h17, (16) 21h27, (17) 20h38 et 22h16, (18) 21h26, (19) 20h37 et 22h14, (20) 21h25, (21) 20h36 et 22h13, (22) 21h24, (23) 20h34 et 22h11, (24) 21h22, (25) 20h33 et 22h09. (26) 21h20, (27) 21h31 et 22h08, (28) 21h18, (29) 20h29 et (01/10) 20h27. Ces horaires varient selon votre localisation géographique. Vous pouvez les vérifier pour votre site sur Heavens Above
visuelle
ATTENTION AU SOLEIL: il ne faut jamais braquer un instrument optique dans la direction du Soleil, même au lever ou au coucher, car c’est très dangereux pour les yeux (risque de brûlure de la rétine, indolore car la rétine n’est pas sensible à la douleur, mais qui peut conduire à une cécité irréversible). Pour observer une éclipse, des équipement spéciaux (lunettes spéciales, filtres pour les jumelles, lunettes, télescopes, objectifs photo) sont obligatoires

Principales constellations du soir et objets remarquables
Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).
La Couronne Boréale
(Corona Borealis)
Cette constellation de la Couronne, dont le qualificatif « boréal » la distingue de son homologue située plus au Sud (dite « australe »), figure bien la forme d’un diadème en demi-cercle avec en son milieu son étoile la plus brillante, Gemma (la perle). Elle est donc facilement identifiable à l’Est du Bouvier. Selon la légende, il s’agit de la couronne de la princesse Ariane (fille de Minos qui a permis à Icare de s’échapper du labyrinthe avec son fameux « fil »).
Hercule
(Hercules)
Cette constellation figure bien entendu le héros légendaire du mythe des douze travaux. Elle est facilement reconnaissable à ses deux trapèzes centraux, l’un assez régulier et l’autre plus « ouvert », qui peuvent figurer un grand « H »
comme « Hercule ». Pour se représenter la figure humaine, il faut penser que le héros est représenté tête en bas, le trapèze régulier figurant son « pagne » (ou ses cuisses) et le trapèze le plus large son torse aux épaules impressionnantes.
L’une de ses jambes est repliée (donc genou posé au sol) alors que son autre pied repose sur la tête du Dragon qu’il a terrassé, prenant donc une pose assez classique d’un chasseur et de son trophée… L’amas globulaire M13, très
facile à situer dans le trapèze régulier, est le plus beau du ciel boréal mais il fait pâle figure à côté du géant du ciel austral, Oméga du Centaure, qui est quatre fois plus étendu. Les amas globulaires sont des groupes d’étoiles
détachés de notre galaxie (la Voie Lactée) et situés hors du plan galactique. C’est pourquoi le printemps, quand la Voie Lactée est presque absente du ciel, est favorable à leur observation comme pour les galaxies de l’amas de la
Vierge ou du Lion. Mis à part les autres galaxies, ces amas sont donc des objets très éloignés (de l’ordre de 20.000 à 50.000 années-lumière).
Observation aux jumelles* :
M13 (amas globulaire)
Ophiuchus et
Le Serpent (Serpens)
Cette immense constellation figure Esculape, le médecin légendaire capable de ressusciter les morts après avoir tué un Serpent, constellation entremêlée avec lui. D’où parfois le nom de « Serpentaire » qu’on lui donne également. Cette
constellation nous permet d’évoquer la caractère totalement arbitraire de l’astrologie moderne : du fait de la précession des équinoxes, lente rotation mécanique de l’axe Nord-Sud de la Terre (en environ 26.000 ans), le plan de l’écliptique
où se situent Soleil et planètes oscille lentement par rapport aux étoiles donc aux constellations, ce qui décale complètement les véritables repères astronomiques par rapport aux éléments traditionnels de l’astrologie (les 12 constellations
du Zodiaque). Actuellement l’écliptique traverse Ophiuchus, ce qui fait de lui la 13ème constellation du Zodiaque et sa traversée par le Soleil est à tort attribuée au Scorpion (où il ne passe réellement que 6 jours). De plus, les
passages du Soleil dans les constellations ne correspondent plus aux dates « habituelles » (en fait « antiques ») qu’on leur attribue généralement, le décalage étant d’environ un mois (par exemple un prétendu natif de la Vierge est généralement
du Lion). Parmi les amas globulaires observables avant l’été, on trouve M5 dans la partie occidentale du Serpent.
Observation aux jumelles* :
M5 (amas globulaire)
La Balance
(Libra)
Cette modeste constellation du Zodiaque faisait initialement partie du Scorpion dont elle constituait les pinces. Elle en a, semble-t-il, été détachée au IIIème siècle avant JC par les Egyptiens pour créer une douzième constellation dans le Zodiaque (et en utilisant le symbole mythique de la pesée des âmes par Anubis). Cette modification pris tout son sens avec les Romains au moment de la réforme du calendrier julien puisque l’équinoxe d’automne (équilibre exact entre jour et nuit) avait lieu à cette époque pendant le passage du Soleil à cet endroit du ciel (aujourd’hui dans la Vierge du fait de la précession des équinoxes).
Le Scorpion
(Scorpio)
Cette constellation du Zodiaque est remarquable par son étoile principale très brillante et rougeâtre, Antarès, qui forme avec les trois étoiles qui la précèdent une forme d’éventail figurant la tête de l’animal. Selon la légende c’est
le Scorpion que la déesse Diane envoya pour tuer Orion, ce qui explique les positions opposées (l’une se lève quand l’autre se couche) de ces constellations dans le ciel pour qu’elles ne se rencontrent jamais plus. Antarès, avec
sa couleur et son éclat ressemble à Mars, d’où son nom grec qui signifie littéralement « rivale de Mars » (anti-Arès). Juste à côté se situe l’un des plus beau amas globulaire du ciel boréal, pratiquement égal à M13 en taille, dont
l’éclat est malheureusement terni par sa brillante voisine.
Observation aux jumelles* :
M4 (amas globulaire)
Le Sagittaire
(Sagittarius)
Très basse vers l’horizon Sud sous nos latitudes, cette constellation ne peut être observée qu’en été. Elle fait référence à l’archer hybride, mi-homme mi-cheval, qui pointe sa flèche en direction d’Antarès (pour venger Orion, voir
le Scorpion ci-dessus). Comme ces constellations ont été dessinées par les grecs, observant le ciel depuis une latitude plus faible que nous, elles ne nous apparaissent pas dans leur entier, ce qui ne nous permet pas réellement de
reconnaître leurs figures. Pour nous, le Sagittaire est plus facile à définir comme une « théière », avec un couvercle triangulaire, un bec verseur et une anse. Le centre de notre galaxie (la Voie Lactée) étant situé dans la direction
du Sagittaire, cette région du ciel est particulièrement riche en étoiles, amas et nébuleuses.
M22 est une curiosité à cet endroit (un amas globulaire visible « au travers » de cette région très riche de la galaxie). M7 est en réalité situé dans le Scorpion mais il nous apparaît plutôt dans le voisinage du Sagittaire. M16 se
situe dans le Serpent mais nous l’avons indiqué ici car il fait partie de la « chaîne » de nébuleuses M8, M20, M17 et M16 souvent observées à la suite. M8 est surnommée « La Lagune » en raison de la partie sombre qui la coupe en deux,
M20 « Trifide » (idem en trois) plus petite mais voisine, M17 est dite « Oméga » (mais elle évoque souvent la silhouette d’un canard nageant sur l’eau) et M16 « nébuleuse de l’Aigle » (où l’on trouve les fameux « piliers de la création »,
photo célèbre du télescope spatial Hubble).
Observation aux jumelles* :
M22 (amas globulaire),
M7 (amas ouvert),
M8 (nébuleuse),
M20 (nébuleuse),
M17 (nébuleuse),
M16 (nébuleuse)
La Lyre
(Lyra)
Cette petite constellation évoque la légende d’Orphée, musicien hors pair autorisé exceptionnellement par Hadès à aller chercher son épouse Eurydice aux Enfers… Elle est remarquable par son étoile principale, Vega, la 3ème plus brillante
du ciel boréal (après Sirius et Arcturus). Avec Deneb (du Cygne) et Altaïr (de l’Aigle), hors de la carte du mois mais visibles vers l’Est dès le début de nuit, elle forme le fameux « Triangle d’été », figure bien utile pour se repérer
dans le ciel estival. La nébuleuse planétaire M57 qu’elle contient est célèbre pour sa forme « en rond de fumée ». C’est le résidu d’une étoile qui s’est dilatée en géante rouge à la fin de sa vie (comme le fera le Soleil dans environ
5 milliards d’années). Nota : le terme « planétaire » vient uniquement de la ressemblance de ce type d’objet avec le petit disque d’une planète lorsqu’on l’observait avec de petits instruments, donc des très faibles grossissements.
Cette constellation annonce les constellations typiques du ciel de l’été, Cygne et Aigle, et le fameux « triangle de l’été » qu’elle forme avec Deneb et Altaïr, toutes ces figures se levant déjà tôt au-dessus de l’horizon Est.
Observation avec instruments (lunette/télescope) :
M57 (nébuleuse planétaire)
Le Cygne
(Cygnus)
Cette grande constellation de l’été évoque la légende de Leda, reine que Zeus a séduite en se transformant en cygne pour pouvoir l’approcher lors de son bain, avec la complicité de l’aigle. Sa principale étoile, Deneb (littéralement
« la queue » du cygne) forme le Triangle de l’été avec Vega et Altaïr. C’est une étoile très remarquable car très éloignée de nous : environ 3.250 années-lumière, c’est à dire que sa lumière qui nous parvient actuellement est partie
à l’époque où Ramsès II régnait sur l’Egypte… Pour briller aussi fort (à l’égal d’Altaïr qui n’est qu’à environ 16 al), elle est vraiment très puissante, de l’ordre de 9 millions de fois la taille du Soleil !!! La nébuleuse M27
indiquée ci-dessous est en fait dans la petite constellation du Renard mais elle est facilement située entre Albiréo (belle étoile double figurant les yeux du Cygne) et la petite constellation de la Flèche. C’est le reste d’une supernova
(explosion cataclysmique d’une grosse étoile à la fin de sa vie).
Observation aux jumelles* :
M27 (nébuleuse)
L’Aigle
(Aquila)
Cette constellation de l’été participe aussi de la légende de Leda, puisque Aquila, complice de Zeus, a survolé la scène pour donner prétexte au cygne, effrayé par le rapace, de se jeter dans les bras de la belle. Aquila est associé
à de nombreuses autres légendes mythologiques : il dévore sans relâche le foie de Prométhée, il a enlevé Ganymède (figuré par le Verseau dans le Zodiaque)…
L’amas ouvert M11 indiqué plus bas et la constellation de l’Ecu de Sobieski se repèrent facilement à partir du bout de la queue de l’Aigle.
L’Ecu de Sobieski
(Scutum)
Cette constellation a été crée au XVIIème siècle par Hevelius en tronquant l’Aigle. Elle n’est pas très remarquable par les étoiles qui la composent mais par la richesse de la Voie Lactée à cet endroit qui forme un véritable « nuage »
visible dans un ciel bien noir. En son sein, l’amas ouvert M11 est l’un des plus beau du ciel. Contrairement aux amas globulaires, situés hors de la galaxie, les amas ouverts en constituent les zones les plus riches, les plus denses
en étoiles.
Observation aux jumelles* :
M11 (amas ouvert)
Le Capricorne
(Capricornus)
Cette constellation du Zodiaque est facilement reconnaissable à sa forme évoquant un peu un coeur. Elle est associée au dieu Pan qui, effrayé par Typhon, plonge dans l’eau pour s’enfuir. Comme sa transformation de bouc en poisson est incomplète, il prend une forme hybride (queue de poisson). Comme dans l’Antiquité, le solstice d’hiver se produisait alors que le Soleil se trouvait dans cette constellation (aujourd’hui, c’est dans le Sagittaire du fait de la précession des équinoxes), le tropique correspondant a pris le nom de Tropique du Capricorne (cercle parallèle à l’équateur où le Soleil est situé au zénith à midi à cette date).
Le Verseau
(Aquarius) et
Le Poisson Austral
(Piscis Austrinus)
Cette constellation du Zodiaque évoque Ganymède, jeune garçon enlevé par Jupiter pour servir l’eau à sa table. Le Poisson Austral (nommé ainsi pour le distinguer de la constellation des Poissons) nage en remontant le filet d’eau qui
s’écoule de la cruche du Verseau. On y trouve l’étoile très brillante (presque égale à Deneb en magnitude) Fomalhaut, « la bouche du poisson » en arabe. Des observations dans l’infrarouge ont démontré la présence autour d’elle d’un
disque de « poussière » indiquant que c’est une étoile assez jeune (200 à 300 millions d’années) susceptible de posséder des planètes en orbite (peut-être en cours de formation). Saturne est presque à la limite entre cette constellation et celle des Poisson.
Observation aux jumelles* :
M2 (amas globulaire)
Pégase
(Pégasus)
Constellation « vedette » du ciel de l’automne. Avec les constellations voisines Céphée, Cassiopée, Andromède, Persée et la Baleine (en fait le « monstre marin » pour les Grecs), il nous raconte la légende d’Andromède. Pégase est né de
la rencontre du sang de la Méduse (à la tête tranchée par Persée) et de l’eau de mer. Il est représenté dans le ciel jaillissant de l’eau et les constellations situées sous lui sont des éléments aquatiques (les Poissons et la Baleine).
Il est facilement reconnaissable au « grand carré » qu’il forme dans le ciel, vide de toute étoile brillante. L’amas globulaire M15 signalé ci-dessous est assez petit.
Sur la carte nous avons signalé l’étoile 51 de cette constellation (cette numérotation correspond à la cartographie de Flamsteed publiée au XVIIIème siècle par cet astronome anglais contemporain de Newton). En effet, c’est autour
d’elle qu’orbite la première exoplanète découverte en 1995 par une équipe franco-suisse à l’aide du télescope de 1,93m de l’Observatoire de Haute-Provence. Une exoplanète est une planète orbitant autour d’une autre étoile que notre
Soleil. On ne peut connaître son existence que par des méthodes indirectes, nos technologies actuelles ne permettant pas de les « voir » directement. A ce jour, nous connaissons environ 4.835 exoplanètes, mais environ 2.530 observations
sont en attente de confirmation, notamment certaines détectées par la sonde spécialisée Kepler (Nasa). D’après des extrapolations statistiques à partir des exoplanètes découvertes, notre galaxie, la Voie Lactée, compterait probablement
au moins 1000 milliards de planètes.
Observation aux jumelles* :
M15 (amas globulaire)