Les Nuits des Etoiles d’Hiver 2024

Tout le monde connait les très populaires Nuits des Etoiles créées en 1991 par l’AFA (Association Française d’Astronomie), fédération de la plupart des clubs d’astronomie en France. Depuis lors, chaque été, en général début août, un public nombreux se presse aux soirées d’observation gratuites proposées partout en France. Mais l’AFA, souhaitant aussi faire découvrir au plus grand nombre le ciel d’hiver, a créé il y a 4 ans sa version hivernal avec les Nuits des Etoiles d’Hiver qui auront lieu cette année du 9 au 11 février. De nombreuses soirées d’observation sont proposées et on peut facilement trouver les animations prévues près de chez soi en consultant leur carte sur le site de l’AFA : Nuits des Etoiles d’Hiver. Si la météo le permet, ce sera l’occasion de pointer les télescopes vers Jupiter pour voir ses bandes atmosphériques et ses 4 satellites galiléens, la grande galaxie d’Andromède (M31) avec ses deux petites galaxies satellites (M32 et M110), la grande nébuleuse d’Orion (M42) dans laquelle des étoiles sont en train de naître, les « bébés-étoiles » de l’amas des Pléïades (M45) ou le cadavre stellaire M1, résidu de la supernova vue dans le ciel en 1054, et bien d’autres merveilles du ciel profond d’automne et d’hiver. Et pourquoi pas aussi en début de nuit la petite comète 12P Pons-Brooks qui passe nous rendre visite tous les 71 ans et dont l’augmentation d’éclat ces dernières semaines, au fur et à mesure qu’elle s’approche de nous et du Soleil, fait espérer qu’elle puisse devenir perceptible à l’œil nu dans la 2ème quinzaine de mars.

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Comme tous les observateurs du ciel, nous savons que la principale difficulté pour apprécier une belle nuit étoilée (et tous les objets diffus qu’elle recèle) est la possibilité de nous prémunir de toutes les pollutions lumineuses produites par nos éclairages trop nombreux et trop puissants. Le but de l’ANPCEN est justement de préserver l’environnement nocturne et de réduire les nuisances lumineuses pour que nous retrouvions enfin de belles nuits noires.

Carte du ciel Memosky : il nous en reste un petit stock. Pour en commander, veuillez nous contacter.

Horaires : tous les horaires indiqués dans nos éphémérides sont pour le site de Saint-Médard de Mussidan (45°01’53″N, 00°19’03″E), en heure légale (celle des montres et horloges). Cliquez sur la boussole pour la carte du Nord.

Lever et coucher du Soleil

Date

Aube

Lever

Coucher

Nuit

1er février

7h13

8h19

18h06

19h12

15 février

6h56

8h01

18h26

19h30

29 février

6h34

7h38

18h45

19h49

Phases de la Lune

Phase

Date

Lever

Coucher

Dernier quartier

3 février

2h12

11h44

Nouvelle Lune

9 février

8h18

17h37

Premier quartier

16 février

11h06

3h03 (le 17)

Pleine Lune

24 février

18h39

8h22 (le 25)

Dernier quartier

3 mars

2h20

10h46

Phénomènes célestes remarquables du mois (et planètes)

Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).

Date et horaire(s)

Phénomène

Description

Observ.

07/02 7h-7h45

fin croissant

Si on dispose d’un horizon Sud-Est bien dégagé (seulement 4° de hauteur vers 7h30), on peut essayer de voir dans les lueurs de l’aube le fin croissant de Lune (10%) se lever presque en même temps que la très brillante Vénus (à environ 10°, soit la largeur d’une main bras tendu).

visuelle

14/02 19h-0h

conjonction

Le gros croissant de Lune (30%) est assez proche de la très brillante (environ 8°) dont il s’approche progressivement. La situation est analogue le lendemain soir.

visuelle

15/02 19h-0h30

conjonction

Le très gros croissant de Lune (41%) est assez proche de la très brillante (environ 8°), mais cette fois à l’Est mettant en évidence son déplacement par rapport aux planètes et étoiles car la situation est inversée par rapport à la veille (voir ci-dessus).

visuelle

du 18 au 26/02 vers 7h

conjonction

Dans le ciel Mars et Vénus sont très proches (moins de 2°) et au fil des jours on pourrait les voir se « croiser » sauf que cette observation est presque impossible car nécessiterait un horizon Sud-Est bien dégagé (seulement 2° de hauteur le 22 à 7h, jour du rapprochement le plus serré d’environ 0.5°) et les planètes ne se lèvent que moins de 1h avant le lever du Soleil, donc dans les lueurs de l’aube (et Mars n’est pas encore très brillant à cette époque, autour de mag 1). ATTENTION AU SOLEIL !

visuelle

29/02

année bisextile

2024 étant une année bissextile, le mois de février compte 29 jours comme tous les 4 ans. Cette disposition vise à recaler le calendrier sur l’année solaire qui est d’environ 365,25 jours, donc en ajoutant 1 jour (4 x 0,25j) aux 365 jours habituels du calendrier. Ce nouveau calendrier a été instauré sous Jules César (d’où le nom de calendrier Julien) en 46 av JC et rectifié sous Auguste. Mais comme la durée de l’année solaire est légèrement plus courte (365,2422 jours), le calendrier s’est lentement décalé au fil des siècles ce qui a nécessité une nouvelle réforme en 1582 (en France) où l’on a sauté 10 jours pour se recaler sur les équinoxes et solstices, et instauré une nouvelle règle pour les années bissextiles en supprimant 3 jours tous les 400 ans car les années de siècles ne sont maintenant bissextiles que si le numéro du siècle est multiple de 4 (2000 était bissextile mais pas 1900 ou 1800). A l’origine le jour supplémentaire est en fait ajouté dans le calendrier entre le 24 et le 25 février, ce que les romains désignaient comme « bis sextum Kalendas Martias » (doublement du 6ème jour avant Mars) d’où le terme « bissextile ».

calendrier

Horaire(s)

Planète

Conditions d’observation

Observ.

Tout le mois

Mercure

Sa proximité du Soleil et sa faible luminosité rendent toujours cette planète difficile à observer. Ce mois-ci, elle n’est pratiquement pas observable car trop proche du Soleil pour être discernable dans les lueurs de l’aube. ATTENTION AU SOLEIL !

non

Tout le mois, après 6h30 (1er) / 6h45 (29)

Vénus

Depuis son retour dans le ciel du matin en septembre, la très brillante Vénus s’approche maintenant de la fin de sa période d’observation car elle s’approche progressivement du Soleil ce qui ne l’amène dans le ciel de plus en plus tard et de moins en moins haute. Elle reste visible dans les lueurs de l’aube mais se lève moins d’une heure avant le Soleil à partir de son « croisement » avec Mars (voir plus haut).

visuelle

Tout le mois

Mars

Très loin de sa prochaine opposition (janvier 2025), Mars est trop proche du Soleil dans le ciel pour être observable mais on peut le voir apparaître fugitivement et très bas dans les lueurs de l’aube, se levant environ 1h avant le Soleil. ATTENTION AU SOLEIL !

non

Tout le mois, avant 1h30 (1er) / 0h (29)

Jupiter

Nous sommes en pleine période d’observation favorable de cette planète car en début de nuit, elle est encore très haute dans le ciel bien qu’ayant dépassé sa culmination Sud au méridien (18h30 le 1er, 53° de hauteur à 20h, 41° le 29). Equipé d’une bonne paire de jumelles, ou mieux d’une petite lunette (ou télescope),il est assez facile de discerner ses 4 principaux satellites dits « galiléens » (car découverts par Galilée en 1610) : Io, Europe,Ganymède et Callisto, leur position variant en quelques dizaines de minutes.

visuelle

Tout le mois

Saturne

La période d’observation de cette planète est terminée car elle se couche dès le début de nuit (20h le 1er). Il faudra attendre avril pour la voir réapparaître (fugitivement) dans le ciel du matin et observer la « fermeture » de ses anneaux que l’on verra de plus en plus sur la tranche au fil des mois jusqu’à leur disparition autour de l’équinoxe de mai 2025.

non

Tout le mois

Comète

Découverte en 1812, la comète périodique 12P Pons-Brooks nous rend visite tous les 71 ans environ et passera cette année au plus près du Soleil le 21 avril. Depuis les derniers mois de 2023 où elle a été observée au télescope, elle devient de plus en plus grosse et lumineuse au fur et à mesure qu’elle se rapproche de nous, avec peut-être la possibilité qu’elle devienne perceptible à l’œil nu vers la mi-mars (avant que la Lune ne devienne trop gênante) ou débit avril. Au minimum elle deviendra observable aux jumelles, probablement vers la fin de ce mois de février, en début de nuit car elle est assez basse côté Ouest mais heureusement monte progressivement dans le ciel alors qu’il se décale jour après jour. Pour essayer de la situer, voici sa position au fil des jours : 12P en février-mars. Pour des cartes plus précises, on peut consulter le site Heaven-Above (lien ci-dessous dans l’article sur l’ISS).

visuelle

du 1er au 04/02

ISS

Après la dernière quinzaine de janvier, la Station Spatiale Internationale (ISS) peut encore être observée quelques jours en soirée pour un passage), comme un point très lumineux traversant le ciel de l’Ouest vers l’Est, en environ 5-8mn (selon la longueur de son trajet, disparaissant dans l’ombre de la Terre). Les horaires suivants sont ceux du début de l’observation : (01) 20h05, (02) 19h15 et (04) 19h13. Ces horaires varient selon votre localisation géographique. Vous pouvez les vérifier sur ce site :  Heavens-Above 

visuelle

ATTENTION AU SOLEIL: il ne faut jamais braquer un instrument optique dans la direction du Soleil, même au lever ou au coucher, car c’est très dangereux pour les yeux (risque de brûlure de la rétine, indolore car la rétine n’est pas sensible à la douleur, mais qui peut conduire à une cécité irréversible). Pour observer une éclipse, des équipement spéciaux (lunettes spéciales, filtres pour les jumelles, lunettes, télescopes, objectifs photo) sont obligatoires

Principales constellations du soir et objets remarquables

Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).

Andromède
(Andromeda)

Fille de Céphée et Cassiopée, sa mère qui vanta tant sa beauté qu’elle attira le courroux de Poséïdon sur cette princesse. Vouée à périr sous les crocs du monstre marin, enchaînée à un rocher face à la mer, elle ne dut son salut qu’au courage de Persée (et la rapidité de Pégase). L’objet M31 qu’on y trouve est tout à fait extraordinaire : c’est la grande galaxie la plus proche de nous, mais à près de 2,5 millions d’années-lumière, c’est l’objet le plus lointain que l’on puisse observer à l’œil nu. Si notre vue était plus sensible, nous la verrions comme une très grande ellipse dans le ciel (environ 6 fois la taille de la pleine lune en longueur).
Observation visuelle* : M31 (galaxie)

Persée
(Perseus)

Héros (en grec « le pilleur ») qui a sauvé la vie d’Andromède. D’après la légende, il tombe amoureux de cette princesse et obtient de son père Céphée la promesse de l’épouser s’il arrive à la sauver. La seule solution qu’il trouve alors est d’aller tuer la Méduse, dont la simple vue « pétrifiait » (au sens littéral : « transformait en pierre »), et de lui couper la tête pour la mettre dans un sac. Le sang ayant coulé jusqu’à la mer donna naissance à Pégase sur lequel il chevauche à tire d’ailes pour arriver juste au moment où le monstre marin (la Baleine) allait dévorer Andromède. En sortant la tête de la Méduse du sac, il pétrifie le monstre au moment où il jaillit des flots pour saisir sa victime. Dans le ciel, Persée est représenté tenant à la main la tête de la Méduse figurée par Algol (l’Ogre) et le petit amas qui l’entoure. Il est curieux de noter que la variation d’éclat d’une étoile (en 3j environ ici), mystérieuse dans l’Antiquité a pu conduire à la considérer comme malfaisante ou au contraire admirable (voir Mira de la Baleine). L’objet M34 indiqué ci-dessous est un amas ouvert dont la grande taille rend le repérage très facile, presque à mi-chemin entre l’étoile Gamma d’Andromède (une double orange/bleue intéressante au télescope) et Algol.
Observation visuelle* : M31 (galaxie)

Le Triangle
(Triangulum)

Cette petite constellation serait sans intérêt si on n’y trouvait M33, autre grande galaxie de notre groupe local, comme M31. Située à une distance comparable, elle est plus difficile à voir car elle se présente de face, donc avec une luminosité beaucoup plus diffuse. Elle serait visible à l’oeil nu dans un ciel de très bonne qualité (sans pollution lumineuse).
Observation aux jumelles* : M33 (galaxie spirale)

Les Poissons
(Pisces)

Cette constellation du Zodiaque est inspirée de la légende d’Aphrodite et d’Eros qui, effrayés par le monstre Typhon pendant leur bain, se transformèrent en deux poissons attachés par la queue pour ne pas se perdre (c’est aussi de cette façon que les poissons étaient vendus à l’étal du marché dans l’Antiquité). Difficiles à discerner car leurs étoiles ne sont pas très brillantes, ils sont situés de part et d’autre du « grand carré » de Pégase. Le « V » qu’ils forment pointe presque juste sur la fameuse étoile Mira de la Baleine. Jupiter est actuellement dans cette constellation, flirtant avec la limite de la Baleine.

La Baleine
(Cetus)

Cette constellation était en fait le « monstre marin » (Cetus, d’où vient « cétacé ») mais les chrétiens et Jonas sont passés par là… Son étoile Mira (l’Admirable, la Magnifique), située en son milieu (et pointée par le « V » des Poissons) est particulièrement remarquable car c’est une étoile variable à période très longue (11 mois environ) qui passe d’une grande brillance à son maximum (analogue aux 7 étoiles principales de la Grande Ourse) à une extinction progressive (invisible à l’œil nu pendant environ la moitié de son cycle). Ce phénomène exceptionnel lui a valu son nom.
Observation visuelle : Mira (étoile variable)

Eridan

Cette constellation très longue et sinueuse figure un fleuve mythique (parfois identifié au Pô, parfois au Rhône) dans lequel serait tombé Phaëton à la fin de sa course aventureuse le jour où il avait tenté de conduire le char de son père Phébus (le Soleil).

Le Bélier
(Aries)

Cette constellation du Zodiaque évoque le fameux bélier qui était couvert de la Toison d’Or que les argonautes allèrent conquérir avec le navire Argo (énorme constellation qui a été découpée en Poupe, Carène et Voiles au XVIIIème siècle pour des raisons pratiques). Jupiter est dans cette constellation en ce moment.

Le Taureau
(Taurus)

Inspirée par la légende d’Europe, le Taureau (métamorphose de Zeus pour la séduire) est une constellation du Zodiaque. Elle est caractérisé par le V formé par l’amas très étendu des Hyades qui forme sa tête, avec Aldébaran représentant son oeil droit, d’une couleur orangée très caractéristique (c’est une « géante rouge », étoile en fin de vie). Ce rapprochement montre bien le caractère arbitraire des constellations car Aldébaran (65 al environ) est deux fois plus proche que les Hyades (130 al environ) avec lesquels on l’associe. Les Pléïades (M45) sont un petit amas d’étoiles jeunes bleutées (50 à 100 millions d’années seulement) et, suivant son acuité visuelle, on peut distinguer de 5 à 9 étoiles à l’oeil nu dans ce groupe qui constitue un test. Le Taureau illustre bien l’évolution des étoiles : avec les « jeunes » Pléïades, la « vieille » Aldébaran, et la fameuse nébuleuse du Crabe (M1), véritable « cadavre » stellaire issu de l’explosion violente d’une supernova observée le 4 juillet 1054 par les chinois.
Observation visuelle* : Aldébaran (géante rouge), Les Péïades/ M45 (amas ouvert).
Observation avec instruments (lunette/télescope) : M1 (nébuleuse, reste de supernova)

Orion

De l’avis de nombreux astronomes, Orion est la plus belle constellation du ciel avec sa silhouette humaine facilement identifiable. Dans le ciel, ce chasseur affronte le Taureau muni d’une toison et d’une massue. Selon la légende, Diane le fit piquer par le Scorpion pour calmer ses ardeurs amoureuses (ces deux constellations, opposées sur la voûte céleste ne peuvent jamais se voir simultanément). Son amour secret avec Eos (Aurore), déesse des crépuscules, fut révélé par Apollon à leur grande honte et cela expliquerait le rougissement du ciel au crépuscule quand Orion apparaît dans le ciel d’automne. A l’inverse quand le printemps voit disparaître Orion du ciel avant le matin, Aurore pleure son amour absent et cela provoquerait l’apparition de la rosée matinale… Comme Orion est au méridien (plein sud) en milieu de nuit vers Noël, les trois étoiles qui forment sa ceinture sont parfois appelées « les rois mages ». Dans son baudrier se situe la nébuleuse M42, la plus belle et le plus brillante du ciel boréal, où de nouvelles étoiles sont en train de naître. Orion étant la constellation la plus remarquable du ciel d’hiver, on peut facilement repérer toutes ses voisines en parcourant le « Grand G de l’hiver » qui lie les étoiles les plus brillantes du ciel à cette époque : Aldébaran, Capella, Castor, Pollux, Procyon (non visible sur la carte), Sirius, Rigel, Bellatrix et Betelgeuse. On peut remarquer les différences de nuances entre ces étoiles, certaines étant plutôt orangées (Aldébaran et Betelgeuse notamment qui sont de vieilles géantes rouges), d’autres bleutées (Sirius, Rigel et Bellatrix).
Observation aux jumelles* : M42 (nébuleuse)

Le Cocher
(Auriga)

La référence mythologique grecque de cette constellation n’est pas très claire (multiples versions) et peut-être faut-il plutôt remonter à des sources antérieures pour y voir la référence au « char » que les babyloniens plaçaient à cette endroit en nommant « cocher » son étoile principale. Aujourd’hui nommée Capella (la chèvre) elle est censée représenter la chèvre Amalthée qui servit de nourrice à Zeus. Comme la Voie Lactée traverse cette constellation, on peut y observer de nombreux objets dont les trois amas ouverts signalés ci-dessous (dans l’ordre de leur place dans le ciel, de l’extérieur vers l’intérieur).
Observation aux jumelles* : M37 (amas ouvert), M36 (amas ouvert), M38 (amas ouvert)

Les Gémeaux
(Gemini)

Inspirée par la légende des deux demi-frères Castor et Pollux, cette constellation du Zodiaque évoquent deux silhouettes humaines côte à côte. Leur nom sont maintenant utilisés pour leur deux étoiles principales figurant leurs têtes. A savoir : pour les nommer sans erreur, il suffit de se souvenir que Castor, avec un « C », est du côté de Capella (du Cocher, voir plus haut). Dans les pieds de Castor, on peut facilement situer l’amas ouvert M35 assez remarquable (analogue à ceux du Cocher).
Observation aux jumelles* :  M37 (amas ouvert), M365(amas ouvert), M38 (amas ouvert)

Le Grand Chien
(Canis Major)

La constellation du Chien qui accompagne le chasseur Orion contient Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel nocturne. Appelée auparavant Canicula chez les romains (Canis = chien), elle nous a donné le terme « canicule  » car en cette période la plus chaude de l’été, elle leur apparaissait brièvement à l’aube. Elle est tellement brillante que les turbulences atmosphériques nous la font souvent voir comme dans un clignotement de couleurs variées. Dans la constellation voisine du Petit Chien, l’étoile principale Procyon doit son nom au fait qu’elle se lève un peu avant l’apparition du Grand Chien (Pro Cyon = avant le chien en grec). Comme la Voie Lactée longe le Grand Chien, cette région est riche en amas ouverts (M46 et M47 indiqués ci-dessous sont en fait dans la constellation de la Poupe). Au télescope on peut remarquer que M46, le plus fin des trois, contient une petite nébuleuse planétaire.
Observation aux jumelles* : M41 (amas ouvert), M46 (amas ouvert), M47 (amas ouvert)

Le Cancer
(Cancer)

C’est déjà une constellation du printemps qui apparaît. Constellation du Zodiaque, le Cancer n’a rien de remarquable car les étoiles qui le composent sont plutôt faibles. C’est surtout l’amas M44, très étendu et perceptible à l’oeil nu, qui permet habituellement de le situer.
Observation visuelle* : M44 (amas ouvert)

L’Hydre
(Hydra)

Selon plusieurs légende, ce serait l’Hydre de Lerne, monstre à 9 têtes qui repoussaient quand on les coupait. Elle fut vaincue par Hercule (constellation qui apparaît un peu plus tard dans la ciel). Malgré sa grande taille, cette constellation est assez difficile à identifier dans le ciel à cause de son parcours sinueux (c’est aussi le cas du fleuve Eridan situé près d’Orion). Ses deux constellations voisines, la Coupe et le Corbeau sont beaucoup plus reconnaissables avec leurs contours caractéristiques.

Le Lion
(Leo)

C’est la constellation principale du ciel de printemps, inspirée par le Lion de Némée de la légende d’Hercule. Constellation du Zodiaque, le Lion est facilement reconnaissable à la forme de « faucille  » dessinée par les étoiles de sa crinière et de son poitrail. Le ciel du printemps, qui nous éloigne de la Voie Lactée, est propice à l’observation de nombreuses galaxies (voir La Vierge dans le ciel de Mars). Plusieurs sont visibles juste sous le Lion et notamment le « couple  » constitué par M65 et M66, faciles à situer.
Observation avec instruments (lunette/télescope) : M65M66 (galaxies)