Mars à reculons dans le ciel

Comme nous approchons de l’opposition du 16 janvier, jour où Mars et le Soleil seront à l’opposé dans le ciel, la planète rouge a entamé sa boucle de rétrogradation : fin novembre elle ralentira dans son mouvement habituel vers l’Est (par rapport aux étoiles) pour partir dans l’autre sens (vers l’Ouest par rapport aux étoiles) jusqu’à fin février où elle ralentira de nouveau avant de repartir dans le sens habituel. Si on se représente le mouvement des planètes dans l’espace, on peut facilement comprendre ce comportement : comme nous nous déplaçons avec la Terre sur une orbite plus proche du Soleil et donc plus vite (2ème loi de Képler), nous dépassons Mars plus lente. Et comme quand on dépasse sur l’autoroute un véhicule plus lent (Mars), on la voit relativement reculer par rapport au paysage lointain (les étoiles). Si on place les positions de Mars jour après jour sur une carte du ciel, sa trajectoire formera une belle boucle entre novembre et fin mars, d’où le terme « boucle de rétrogradation ». Ce phénomène est très important dans l’histoire de l’astronomie car il ne cadrait pas avec le modèle simple du géocentrisme (la Terre au centre de l’Univers et tous les astres orbitant autour d’elle), ce qui a conduit Copernic a proposer en 1543 le modèle héliocentrique (le Soleil au centre des planètes qui orbitent autour de lui) permettant de l’expliquer plus simplement, puis Képler s’appuyant sur les observation très précises de Mars par Tycho Brahé, en déduira ses fameuses « trois lois de Képler » décrivant géométriquement le mouvement des planètes autour du Soleil. Ce progrès dans la connaissance de la mécanique céleste sera complété ensuite par Newton en 1687 avec sa théorie de la gravitation universelle qui expliquera l’origine de ces mouvements et permettra de les calculer mathématiquement.

Soutenez l’ANPCEN !

Comme tous les observateurs du ciel, nous savons que la principale difficulté pour apprécier une belle nuit étoilée (et tous les objets diffus qu’elle recèle) est la possibilité de nous prémunir de toutes les pollutions lumineuses produites par nos éclairages trop nombreux et trop puissants. Le but de l’ANPCEN est justement de préserver l’environnement nocturne et de réduire les nuisances lumineuses pour que nous retrouvions enfin de belles nuits noires.

Carte du ciel Memosky : il nous en reste un petit stock. Pour en commander, veuillez nous contacter.

Horaires : tous les horaires indiqués dans nos éphémérides sont pour le site de Saint-Médard de Mussidan (45°01’53″N, 00°19’03″E), en heure légale (celle des montres et horloges). Cliquez sur la boussole pour la carte du Nord.

Lever et coucher du Soleil

Date

Aube

Lever

Coucher

Nuit

1er novembre

6h32

7h38

17h46

18h52

15 novembre

6h49

7h52

17h29

18h37

30 novembre

7h06

8h16

17h19

18h28

Phases de la Lune

Phase

Date

Lever

Coucher

Nouvelle Lune

1er novembre

7h35

17h28

Premier quartier

9 novembre

14h38

0h38 (le 10)

Pleine Lune

15 novembre

16h55

8h51 (le 16)

Dernier quartier

23 novembre

0h03

14h11

Nouvelle Lune

1er décembre

8h49

17h00

Phénomènes célestes remarquables du mois (et planètes)

Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).

Date et horaire(s)

Phénomène

Description

Observ.

04/11 18h30-19h

conjonction

Si l’on dispose d’un horizon Sud-Ouest bien dégagé (seulement 3° de hauteur à 18h30), on pourra voir le fin croissant de Lune (10%) se coucher dominé par la très brillante Vénus (environ 5°).

visuelle

05/11 18h30-19h

conjonction

Si l’on dispose d’un horizon Sud-Ouest bien dégagé (seulement 8° de hauteur à 18h30), on pourra voir le croissant de Lune (16%) se coucher accompagné par la très brillante Vénus (environ 9°), les deux astres étant pratiquement côte à côte à la même hauteur au-dessus de l’horizon.

visuelle

09-10-11/11

RCE

Comme tous les deux ans, Ciel&Espace, magazine publié par l’AFA (Association Française d’Astronomie), organise en partenariat avec la Cité des Sciences et de l’Industrie (CSI) à Paris, les Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE), une grande manifestation sur l’Astronomie avec de très nombreuses conférences et un salon du matériel d’observation. C’est un rendez-vous incontournable pour les nombreux passionnés d’astronomie, avec plus de 2.500 visiteurs par jour. Pour en savoir plus, suivre ce lien : RCE 2024.

calendrier

10/11 18h30-0h30

conjonction

La Lune gibbeuse (67%) est assez proche de Saturne (environ 5°) dont elle s’approche progressivement. Au moment du coucher de la Lune, la distance entre les deux astres ne sera plus que de 2° environ.

visuelle

16/11 19h00-7h30

conjonction

Latrès grosse Lune gibbeuse, quasi-pleine (99%) est assez proche de la brillante Jupiter (environ 12°) dont elle se rapproche progressivement au cours de la nuit, plus que 8° au début de l’aube

visuelle

17/11 19h-7h30

conjonction

Situation analogue à la veille avec la très grosse Lune gibbeuse (95%) assez proche de la brillante Jupiter (environ 6°) dont elle s’éloigne progressivement. On pourra noter qu’entre les deux soirées, la position relative des deux astres s’est inversée (la Lune passant de l’Ouest à l’Est de Jupiter), mettant en évidence le mouvement relatif de la Lune par rapport à la voûte céleste.

visuelle

20/11 22h-7h30

conjonction

La Lune gibbeuse (71%) se lève très proche (environ 2°) de Mars bien reconnaissable à sa couleur orangée.

visuelle

Horaire(s)

Planète

Conditions d’observation

Observ.

Du 8 au, avant 18h30

Mercure

Sa proximité du Soleil et sa faible luminosité rendent toujours cette planète difficile à observer mais elle fera une apparition dans les lueurs du crépuscule en milieu de mois car c’est le 16 qu’elle atteint son élongation Est maximum (écart par rapport au Soleil).. ATTENTION AU SOLEIL !

visuelle

Tout le mois, avant 19h30 (1er)/ 20h (30)

Vénus

La planète la plus brillante nous est revenue en septembre dans le ciel du soir dans les lueurs du crépuscule et jour après jour, elle monte un peu plus haut dans le ciel et se couche de plus en plus tard. ATTENTION AU SOLEIL !

visuelle

Tout le mois, après 23h(1er) / 21h30(30)

Mars

Cette planète commence à devenir observable dans de meilleures conditions car elle se lève plus tôt et monte un peu plus haut au-dessus de l’horizon en milieu de nuit (22° vers 1h le 1er, 20° vers 23h30 le 30) et s’approchant de son opposition du 16 janvier 2025, elle commence à être bien lumineuses (mag ~0/-0.5), analogue aux étoiles les plus brillantes. Sa couleur orangée permet de la reconnaître très facilement.

visuelle

Tout le mois, après 20h(1er) / 18h(30)

Jupiter

C’est le début de la période d’observation favorable de cette planète car elle se lève de plus en plus tôt mais il faut lui laisser le temps de monter assez haut dans le ciel (20° vers 22h le 1er, 20h le 30). Equipé d’une bonne paire de jumelles, ou mieux d’une petite lunette (ou télescope),il est assez facile de discerner ses 4 principaux satellites dits « galiléens » (car découverts par Galilée en 1610) : Io, Europe, Ganymède et Callisto, leur position variant en quelques dizaines de minutes.

visuelle

Tout le mois, avant
0h30(1er)/22h30(30)

Saturne

C’est la période d’observation favorable de cette planète car elle est déjà haute dans le ciel en début de nuit et culmine au Sud de plus en plus tôt (36° vers 21h15 le 1er, 19h15 le 30). Pour observer ses anneaux, une paire de jumelles ne suffit pas (grossissement insuffisant) et il faut une petite lunette (ou télescope).

visuelle

2ème quinzaine, entre 17h50 et 19h30

ISS

La 2ème moitié du mois et jusqu’au 4 décembre, la Station Spatiale Internationale (ISS) peut être observée en soirée pour un (ou deux) passage(s), comme un point très lumineux traversant le ciel de l’Ouest vers l’Est, en environ 5-6mn. Les horaires suivants sont ceux du début de l’observation : (14) 19h15, (15) 18h26, (16) 19h11, (17) 18h21, (18) 19h08, (19) 18h17, (20) 19h03, (21) 18h13, (22) 19h00, (23) 18h09, (24) 18h56, (25) 18h05. (26) 18h51, (27) 18h00, (28) 18h46, (29) 17h55 et 19h31, (30) 18h41, (01/12) 17h50 et 19h27, (02) 18h36, (03) 19h23 et (04) 18h30. Ces horaires varient selon votre localisation géographique. Vous pouvez les vérifier pour votre site sur  Heavens Above

visuelle

tout le mois, avant 22h30 (1er) / 21h30 (30)

Comète

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-Atlas était très lumineuse mi-octobre au point d’être visible très facilement à l’oeil nu s’est progressivement éloignée de la Terre, devenant de plus en plus petite et plus faible, n’étant plus détectable qu’aux jumelles à la fin du mois. Elle sera encore observable avec ce petit instrument début novembre mais ensuite il faudra recourir à un instrument astronomique, lunette ou télescope, sans doute en milieu de mois. Cette carte indique sa position jour après jour :  C/2023 A3 en novembre.

jumelles/
télescope

ATTENTION AU SOLEIL: il ne faut jamais braquer un instrument optique dans la direction du Soleil, même au lever ou au coucher, car c’est très dangereux pour les yeux (risque de brûlure de la rétine, indolore car la rétine n’est pas sensible à la douleur, mais qui peut conduire à une cécité irréversible). Pour observer une éclipse, des équipement spéciaux (lunettes spéciales, filtres pour les jumelles, lunettes, télescopes, objectifs photo) sont obligatoires

Principales constellations du soir et objets remarquables

Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).

Le Cygne
(Cygnus)

Cette grande constellation de l’été évoque la légende de Leda, reine que Zeus a séduite en se transformant en cygne pour pouvoir l’approcher lors de son bain, avec la complicité de l’aigle. Sa principale étoile, Deneb (littéralement « la queue » du cygne) forme le Triangle de l’été avec Vega et Altaïr. C’est une étoile très remarquable car très éloignée de nous : environ 3.250 années-lumière, c’est à dire que sa lumière qui nous parvient actuellement est partie à l’époque où Ramsès II régnait sur l’Egypte… Pour briller aussi fort (à l’égal d’Altaïr qui n’est qu’à environ 16 al), elle est vraiment très puissante, de l’ordre de 9 millions de fois la taille du Soleil !!! La nébuleuse M27 indiquée ci-dessous est en fait dans la petite constellation du Renard mais elle est facilement située entre Albiréo (belle étoile double figurant les yeux du Cygne) et la petite constellation de la Flèche. C’est le reste d’une supernova (explosion cataclysmique d’une grosse étoile à la fin de sa vie).
Observation aux jumelles* : M27 (nébuleuse)

Le Capricorne
(Capricornus)

Cette constellation du Zodiaque est facilement reconnaissable à sa forme évoquant un peu un coeur. Elle est associée au dieu Pan qui, effrayé par Typhon, plonge dans l’eau pour s’enfuir. Comme sa transformation de bouc en poisson est incomplète, il prend une forme hybride (queue de poisson). Comme dans l’Antiquité, le solstice d’hiver se produisait alors que le Soleil se trouvait dans cette constellation (aujourd’hui, c’est dans le Sagittaire du fait de la précession des équinoxes), le tropique correspondant a pris le nom de Tropique du Capricorne (cercle parallèle à l’équateur où le Soleil est situé au zénith à midi à cette date). 

Le Verseau
(Aquarius) et
Le Poisson Austral
(Piscis Austrinus)

Cette constellation du Zodiaque évoque Ganymède, jeune garçon enlevé par Jupiter pour servir l’eau à sa table. Le Poisson Austral (nommé ainsi pour le distinguer de la constellation des Poissons) nage en remontant le filet d’eau qui s’écoule de la cruche du Verseau. On y trouve l’étoile très brillante (presque égale à Deneb en magnitude) Fomalhaut, « la bouche du poisson » en arabe. Des observations dans l’infrarouge ont démontré la présence autour d’elle d’un disque de « poussière » indiquant que c’est une étoile assez jeune (200 à 300 millions d’années) susceptible de posséder des planètes en orbite (peut-être en cours de formation). Saturne est actuellement dans cette constellation.
Observation aux jumelles* : M2 (amas globulaire)

Pégase
(Pégasus)

Constellation « vedette » du ciel de l’automne. Avec les constellations voisines Céphée, Cassiopée, Andromède, Persée et la Baleine (en fait le « monstre marin » pour les Grecs), il nous raconte la légende d’Andromède. Pégase est né de la rencontre du sang de la Méduse (à la tête tranchée par Persée) et de l’eau de mer. Il est représenté dans le ciel jaillissant de l’eau et les constellations situées sous lui sont des éléments aquatiques (les Poissons et la Baleine). Il est facilement reconnaissable au « grand carré » qu’il forme dans le ciel, vide de toute étoile brillante. L’amas globulaire M15 signalé ci-dessous est assez petit.
Sur la carte nous avons signalé l’étoile 51 de cette constellation (cette numérotation correspond à la cartographie de Flamsteed publiée au XVIIIème siècle par cet astronome anglais contemporain de Newton). En effet, c’est autour d’elle qu’orbite la première exoplanète découverte en 1995 par une équipe franco-suisse à l’aide du télescope de 1,93m de l’Observatoire de Haute-Provence. Une exoplanète est une planète orbitant autour d’une autre étoile que notre Soleil. On ne peut connaître son existence que par des méthodes indirectes, nos technologies actuelles ne permettant pas de les « voir » directement. A ce jour, nous connaissons environ 3.850 exoplanètes, mais environ 2.430 observations sont en attente de confirmation, notamment certaines détectées par les sonde spécialisée Kepler (Nasa) et Corot (ESA). D’après des extrapolations statistiques à partir des exoplanètes découvertes, notre galaxie, la Voie Lactée, compterait probablement au moins 1000 milliards de planètes.
Observation aux jumelles* : M15 (amas globulaire)

Andromède
(Andromeda)

Fille de Céphée et Cassiopée, sa mère qui vanta tant sa beauté qu’elle attira le courroux de Poséïdon sur cette princesse. Vouée à périr sous les crocs du monstre marin, enchaînée à un rocher face à la mer, elle ne dut son salut qu’au courage de Persée (et la rapidité de Pégase). L’objet M31 qu’on y trouve est tout à fait extraordinaire : c’est la grande galaxie la plus proche de nous, mais à près de 2,5 millions d’années-lumière, c’est l’objet le plus lointain que l’on puisse observer à l’œil nu. Si notre vue était plus sensible, nous la verrions comme une très grande ellipse dans le ciel (environ 6 fois la taille de la pleine lune en longueur).
Observation visuelle* : M31 (galaxie)

Persée
(Perseus)

Héros (en grec « le pilleur ») qui a sauvé la vie d’Andromède. D’après la légende, il tombe amoureux de cette princesse et obtient de son père Céphée la promesse de l’épouser s’il arrive à la sauver. La seule solution qu’il trouve alors est d’aller tuer la Méduse, dont la simple vue « pétrifiait » (au sens littéral : « transformait en pierre »), et de lui couper la tête pour la mettre dans un sac. Le sang ayant coulé jusqu’à la mer donna naissance à Pégase sur lequel il chevauche à tire d’ailes pour arriver juste au moment où le monstre marin (la Baleine) allait dévorer Andromède. En sortant la tête de la Méduse du sac, il pétrifie le monstre au moment où il jaillit des flots pour saisir sa victime. Dans le ciel, Persée est représenté tenant à la main la tête de la Méduse figurée par Algol (l’Ogre) et le petit amas qui l’entoure. Il est curieux de noter que la variation d’éclat d’une étoile (en 3j environ ici), mystérieuse dans l’Antiquité a pu conduire à la considérer comme malfaisante ou au contraire admirable (voir Mira de la Baleine). L’objet M34 indiqué ci-dessous est un amas ouvert dont la grande taille rend le repérage très facile, presque à mi-chemin entre l’étoile Gamma d’Andromède (une double orange/bleue intéressante au télescope) et Algol.
Observation aux jumelles* : M34 (amas ouvert)

Le Triangle
(Triangulum)

Cette petite constellation serait sans intérêt si on n’y trouvait M33, autre grande galaxie de notre groupe local, comme M31. Située à une distance comparable, elle est plus difficile à voir car elle se présente de face, donc avec une luminosité beaucoup plus diffuse. Elle serait visible à l’œil nu dans un ciel de très bonne qualité (sans pollution lumineuse).
Observation aux jumelles* : M33 (galaxie spirale)

Les Poissons
(Pisces)

Cette constellation du Zodiaque est inspirée de la légende d’Aphrodite et d’Eros qui, effrayés par le monstre Typhon pendant leur bain, se transformèrent en deux poissons attachés par la queue pour ne pas se perdre (c’est aussi de cette façon que les poissons étaient vendus à l’étal du marché dans l’Antiquité). Difficiles à discerner car leurs étoiles ne sont pas très brillantes, ils sont situés de part et d’autre du « grand carré » de Pégase. Le « V » qu’ils forment pointe presque juste sur la fameuse étoile Mira de la Baleine.

La Baleine
(Cetus)

Cette constellation était en fait le « monstre marin » (Cetus, d’où vient « cétacé ») mais les chrétiens et Jonas sont passés par là… Son étoile Mira (l’Admirable, la Magnifique), située en son milieu (et pointée par le « V » des Poissons)est particulièrement remarquable car c’est une étoile variable à période très longue (11 mois environ) qui passe d’une grande brillance à son maximum (analogue aux 7 étoiles principales de la Grande Ourse) à une extinction progressive(invisible à l’œil nu pendant environ la moitié de son cycle). Ce phénomène exceptionnel lui a valu son nom.
Observation visuelle : Mira (étoile variable)

Eridan

Cette constellation très longue et sinueuse figure un fleuve mythique (parfois identifié au Pô, parfois au Rhône) dans lequel serait tombé Phaëton à la fin de sa course aventureuse le jour où il avait tenté de conduire le char de son père Phébus (le Soleil).

Le Bélier
(Aries)

Cette constellation du Zodiaque évoque le fameux bélier qui était couvert de la Toison d’Or que les argonautes allèrent conquérir avec le navire Argo (énorme constellation qui a été découpée en Poupe, Carène et Voiles au XVIIIème sièclepour des raisons pratiques). Jupiter est actuellement dans cette constellation.

Le Taureau
(Taurus)

Inspirée par la légende d’Europe, le Taureau (métamorphose de Zeus pour la séduire) est une constellation du Zodiaque. Elle est caractérisé par le V formé par l’amas très étendu des Hyades qui forme sa tête, avec Aldébaran représentant son œil droit, d’une couleur orangée très caractéristique (c’est une « géante rouge », étoile en fin de vie). Ce rapprochement montre bien le caractère arbitraire des constellations car Aldébaran (65 al environ) est deux fois plus proche que les Hyades (130 al environ) avec lesquels on l’associe. Les Pléïades (M45) sont un petit amas d’étoiles jeunes bleutées (50 à 100 millions d’années seulement) et, suivant son acuité visuelle, on peut distinguer de 5 à9 étoiles à l’œil nu dans ce groupe qui constitue un test. Le Taureau illustre bien l’évolution des étoiles : avec les « jeunes » Pléïades, la « vieille » Aldébaran, et la fameuse nébuleuse du Crabe (M1), véritable « cadavre » stellaire issu de l’explosion violente d’une supernova observée le 4 juillet 1054 par les chinois.
Observation visuelle* : Aldébaran (géante rouge), Les Péïades/ M45 (amas ouvert).
Observation avec instruments (lunette/télescope) : M1 (nébuleuse, reste de supernova)

Le Cocher
(Auriga)

La référence mythologique grecque de cette constellation n’est pas très claire (multiples versions) et peut-être faut-il plutôt remonter à des sources antérieures pour y voir la référence au « char » que les babyloniens plaçaient à cette endroit en nommant « cocher » son étoile principale. Aujourd’hui nommée Capella (la chèvre) elle est censée représenter la chèvre Amalthée qui servit de nourrice à Zeus. Comme la Voie Lactée traverse cette constellation, on peut y observer de nombreux objets dont les trois amas ouverts signalés ci-dessous (dans l’ordre de leur place dans le ciel, de l’extérieur vers l’intérieur).
Observation aux jumelles* : M37 (amas ouvert), M36 (amas ouvert), M38 (amas ouvert)