Des tirs de fusées de plus en plus fréquents
Alors que dans ma jeunesse (les années 1960-70) le lancement d’une fusée était un évènement exceptionnel, notamment les énormes Saturn V du programme lunaire américain Apollo, ces dernières années, on s’est habitué à une certaine banalisation de ces lancements, notamment sous l’impulsion de SpaceX qui alimente sa mégaconstellation de satellites StarLink au rythme de plus de deux tirs de Falcon 9 chaque semaine. Mais fin avril, nous avons vécu une séquence record avec 6 fusées en 18h : dans la nuit du 28 (29 en heure locale), une fusée chinoise Longue Marche 5B mettait en orbite des satellites du système de communication Guowang, 32mn plus tard une Falcon 9 décollait de la base de Vandenberg en Californie avec 27 StarLink, alors que dans la soirée c’était 23 supplémentaires qui étaient propulsés depuis Cap Canareval en Floride, puis 3h plus tard une Vega-C mettait en orbite le satellite d’observation de la Terre Biomass et enfin une fusée Alpha de FireFly Aerospace était tirée de Vandenberg mais elle a échoué à mettre en orbite le satellite qu’elle transportait. Tout cela en moins de 18h : de 20h10 UTC le 28 à 15h37 UTC le 29 !

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Comme tous les observateurs du ciel, nous savons que la principale difficulté pour apprécier une belle nuit étoilée (et tous les objets diffus qu’elle recèle) est la possibilité de nous prémunir de toutes les pollutions lumineuses produites par nos éclairages trop nombreux et trop puissants. Le but de l’ANPCEN est justement de préserver l’environnement nocturne et de réduire les nuisances lumineuses pour que nous retrouvions enfin de belles nuits noires.

Carte du ciel Memosky : il nous en reste un petit stock. Pour en commander, veuillez nous contacter.

Lever et coucher du Soleil
Date
Aube
Lever
Coucher
Nuit
1er mai
5h35
6h478
21h05
22h18
15 mai
5h12
6h29
21h21
22h40
31 mai
4h52
6h16
21h38
23h02

Phases de la Lune
Phase
Date
Lever
Coucher
Premier quartier
4 mai
12h46
3h55 (le 5)
Pleine Lune
12 mai
21h35
6h25 (le 13)
Dernier quartier
20 mai
3h02
13h16
Nouvelle Lune
27 mai
5h58
22h44
Premier quartier
3 juin
14h01
2h54 (le 4)

Phénomènes célestes remarquables du mois (et planètes)
Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).
Date et horaire(s)
Phénomène
Description
Observ.
03/05 22h-2h30
conjonction
Dès le début de nuit on pourra voir le très gros croissant de Lune (43%) très proche de Mars (environ 3°), bien reconnaissable à sa couleur orangée. Les deux astres continuent à se rapprocher jusqu’à leur coucher (1,5° à 2h).
visuelle
03-06/05 22h30-2h30
rapprochement
En quelques jours, Mars, bien reconnaissable à sa couleur orangée traverse l’amas M44 di « de la Crèche (ou « de la Ruche ») qui compte dans les 200 étoiles dont les plus brillantes sont curieusement regroupées par binômes (visible dans une paire de jumelles).
visuelle
06/05 4h-5h30
étoiles filantes
C’est la fin de cette nuit que les spécialistes prédisent le maximum de l’essaim des Eta Aquarides, avec peut-être une douzaine à l’heure . Les conditions de visibilité seront médiocres en raison de la faible hauteur du radiant à l’aube (environ 19° vers 5h30) et il vaut miex attendre la coucher de la grosse Lune (vers 4h). Même si elles semblent provenir d’un point situé dans la constellation du Verseau, il n’y a pas de direction à privilégier. Pour augmenter les chances d’en voir, le mieux est de s’allonger pour embrasser du regard la plus grande portion de ciel possible. Comme toutes les étoiles filantes, il s’agit de petits corps (le plus souvent de la taille d’un gravier) qui « brûlent » en pénétrant dans la haute atmosphère et proviennent d’un comète ayant laissé ces débris le long de sa trajectoire, plus précisément la comète de Halley pour cet essaim annuel ainsi que pour les Orionides quand la Terre traverse de nouveau son orbite six mois plus tard.
visuelle
autour du 10/05
bolide ?
En 1972, l’URSS avait lancé une sonde dont la destination était Vénus mais cette mission a échoué après la mise en orbite avec une destruction de l’engin en plusieurs morceaux dont la plupart sont retombés dans l’atmosphère terrestre où ils ont été détruits, le dernier en 1981. Mais il reste le plus solide, d’environ 1m de diamètre et presque 500kg, conçu pour résister à une entrée dans l’atmosphère vénusienne bien plus dense que celle de la Terre, donc il ne devrait pas être détruit lors de sa chute que les dernières observations prévoient vers le 10 mai. Si elle avait lieu de nuit, elle donnerait lieu à un bolide très brillant traversant le ciel plus lentement que la plupart des étoiles filantes (quelques centaines de km/h au lieu de plusieurs milliers). Malheureusement, il est probable que ses parachutes ne soient plus opérationnels et que son arrivée au sol (mais plus probablement dans un océan) occasionne un choc très violent pouvant causer des dommages.
visuelle
22/05 4h30-5h30
conjonction
Si on dispose d’un horizon Est bien dégagé (seulement 9° de hauteur à 5h), on peut essayer d’apercevoir dans les lueurs de l’aube le croissant de Lune (32%) précéder Saturne (à environ 7°). A partir de 4h30, la très brillante Vénus vient compléter le tableau (à 16° de Saturne). Si on peut observer le trio pendant les deux matins suivants cela mettra en évidence le déplacement de la Lune par rapport aux deux planètes.
visuelle
23/05 4h30-5h30
conjonction
Si on dispose d’un horizon Est bien dégagé (seulement 9° de hauteur à 5h), on peut essayer d’apercevoir dans les lueurs de l’aube le croissant de Lune (22%) presque juste entre Saturne (à environ 7°) et Vénus (à environ 10°).
visuelle
24/05 4h30-5h30
conjonction
Pour ce 3ème épisode du « ballet » de la Lune et des planètes, si on dispose d’un horizon Est bien dégagé (seulement 9° de hauteur à 5h), on peut essayer d’apercevoir dans les lueurs de l’aube le fin croissant de Lune (13%) proche de la très brillante Vénus (à environ 5°) alors que Saturne complète le tableau (à environ 17°).
visuelle
28/05 22h30-23h
conjonction
Si l’on dispose d’un horizon Ouest bien dégagé, on peut essayer de voir le très fin croissant de Lune (4%) qui domine la brillante Jupiter (environ , se 5°) qui est presque sur le point de disparaître (seulement 5° de hauteur à 22h30).
visuelle
Horaire(s)
Planète
Conditions d’observation
Observ.
Tout le mois
Mercure
Sa proximité du Soleil et sa faible luminosité rendent toujours cette planète difficile à observer. Ce mois-ci elle n’est pratiquement pas visible. ATTENTION AU SOLEIL !
non
Tout le mois, après 5h30 (1er) / 4h30(31)
Vénus
La planète la plus brillante dans le ciel nous reviens dans le ciel du matin après avoir disparu de celui du soir vers la mi-mars. Bien qu’elle atteigne son élongation Ouest (écrat avec le Soleil) maximum le 31, comme l’écliptique est peu incliné par rapport à l’horizon, en mai elle se lève encore peu de temps avant le Soleil et monte peu dans les lueurs de l’aube. ATTENTION AU SOLEIL !
visuelle
Tout le mois, avant
3h30 (1er) / 2h (31)
Mars
C’est la fin de la période d’observation favorable de Mars depuis son opposition du 16 janvier dernier. Même si elle est visible encore une bonne partie de la nuit et assez lumineuse (mag 1/1.3), comme les étoiles les plus brillantes, elle est plutôt basse et sa taille a beaucoup diminué car elle s’est déjà beaucoup éloignée depuis l’opposition (distance plus que doublée donc taille réduite de moitié),
visuelle
1ère quinzaine , avant 0h30(1er) / 23h30(15)
Jupiter
C’est la fin de la période d’observation de cette planète car en début de nuit, elle a déjà basse (moins de 25° de hauteur le 1er 1h après le coucher du Soleil) et va disparaître de plus en plus tôt au fil des jours. Equipé d’une bonne paire de jumelles, ou mieux d’une petite lunette (ou télescope),il est assez facile de discerner ses 4 principaux satellites dits « galiléens » (car découverts par Galilée en 1610) : Io, Europe,Ganymède et Callisto, leur position variant en quelques dizaines de minutes.
non
2ème quinzaine après
5h(15) / 3h30(31)
Saturne
Comme Vénus, cette planète nous revient dans le ciel du matin mais en début de mois elle se lève trop peu de temps avant le Soleil pour être aperçue dans les lueurs de l’aube. Comme elle s’en écarte au fil des jours elle se lève de plus en plus tôt et monte plus haut dans le ciel (15° de hauteur le 31 1h avant le lever du Soleil).
visuelle
A partir du 9,
le soir entre
22h et 0h30
ISS
Pendant une bonne partie du mois, la Station Spatiale Internationale (ISS) peut être observée en soirée pour un (ou deux) passage(s), comme un point très lumineux traversant le ciel de l’Ouest vers l’Est, en environ 5-6mn. Les horaires suivants sont ceux du début de l’observation : (9) 22h08, (10) 22h58 et 0h36, (11) 22h11 et 23h43, (12) 23h et 0h37, (13) 22h11 et 23h49, (14) 23h01 et 0h38, (15) 22h13 et 23h50, (16) 23h02 et 0h39, (17) 22h14 et 23h51, (18) 23h03 et 0h40, (19) 22h15 et 23h51, (20) 23h03, (21) 22h15 et 23h52, (22) 23h04, (23) 22h16 et 23h53, (24) 23h04, (25) 22h16 et 23h55, (26) 23h05, (27) 22h16 et (29) 22h18. Ces horaires varient selon votre localisation géographique. Vous pouvez les vérifier pour votre site sur Heavens Above
visuelle
ATTENTION AU SOLEIL: il ne faut jamais braquer un instrument optique dans la direction du Soleil, même au lever ou au coucher, car c’est très dangereux pour les yeux (risque de brûlure de la rétine, indolore car la rétine n’est pas sensible à la douleur, mais qui peut conduire à une cécité irréversible). Pour observer une éclipse, des équipement spéciaux (lunettes spéciales, filtres pour les jumelles, lunettes, télescopes, objectifs photo) sont obligatoires

Principales constellations du soir et objets remarquables
Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).
Les Gémeaux
(Gemini)
Inspirée par la légende des deux demi-frères Castor et Pollux, cette constellation du Zodiaque évoquent deux silhouettes humaines côte à côte. Leur nom sont maintenant utilisés pour leur deux étoiles principales figurant leurs têtes.
A savoir : pour les nommer sans erreur, il suffit de se souvenir que Castor, avec un « C », est du côté de Capella (du Cocher, voir plus haut). Dans les pieds de Castor, on peut facilement situer l’amas ouvert M35 assez remarquable
(analogue à ceux du Cocher).
Observation visuelle* :
M35 (amas ouvert)
Le Cancer
(Cancer)
C’est déjà une constellation du printemps qui apparaît. Constellation du Zodiaque, le Cancer n’a rien de remarquable car les étoiles qui le composent sont plutôt faibles. C’est surtout l’amas M44, très étendu et perceptible à l’oeil
nu, qui permet habituellement de le situer. Mars est situé dans cette constellation la plus grande partie du mois (jusqu’au 25) et traverse l’amas stellaire M44 entre le 3 et le 7.
Observation visuelle* :
M44 (amas ouvert)
L’Hydre
(Hydra)
Selon plusieurs légende, ce serait l’Hydre de Lerne, monstre à 9 têtes qui repoussaient quand on les coupait. Elle fut vaincue par Hercule (constellation qui apparaît un peu plus tard dans la ciel). Malgré sa grande taille, cette constellation est assez difficile à identifier dans le ciel à cause de son parcours sinueux (c’est aussi le cas du fleuve Eridan situé près d’Orion). Ses deux constellations voisines, la Coupe et le Corbeau sont beaucoup plus reconnaissables avec leurs contours caractéristiques.
Le Lion
(Leo)
C’est la constellation principale du ciel de printemps, inspirée par le Lion de Némée de la légende d’Hercule. Constellation du Zodiaque, le Lion est facilement reconnaissable à la forme de « faucille » dessinée par les étoiles de sa
crinière et de son poitrail. Le ciel du printemps, qui nous éloigne de la Voie Lactée, est propice à l’observation de nombreuses galaxies (voir La Vierge ci-dessous). Plusieurs sont visibles juste sous le Lion et notamment le « couple »
constitué par M65 et M66, faciles à situer. Mars entre dans cette constellation le 26.
Observation avec instruments (lunette/télescope) :
M65–
M66 (galaxies)
La Grande Ourse
(Ursa Major)
Constellation circumpolaire (c’est à dire qui tourne autour de l’étoile polaire sans jamais disparaître sous l’horizon), elle apparaît rarement sur nos cartes orientées au sud. C’est l’une des plus grandes constellations du ciel, beaucoup
plus étendue que le « chariot » (ou « casserole ») à laquelle on la réduit souvent par méconnaissance. C’est l’occasion de remarquer que le Lion est juste sous ses pattes. Elle sert de repère principal dans le ciel boréal et c’est à
partir d’elle que l’on situe habituellement la polaire (voir carte pour la zone nord). Un autre « alignement » remarquable : en prolongeant l’arc de sa queue (étoiles Megrez-Alioth-Mizar-Alkaïd), on trouve Arcturus puis plus loin Spica,
ce qui permet de situer les constellations du Bouvier et de la Vierge. La galaxie indiquée ci-dessous se trouve en fait dans les Chiens de Chasse mais on la trouve depuis Alkaïd. Elle est double (une grosse galaxie « capturant » une
plus petite) et distante d’environ 37 millions d’années-lumière.
Observation avec instruments (lunette/télescope) :
M65–
M66 (galaxie)
La Vierge
(Virgo)
C’est l’autre grande constellation du ciel de printemps. Il ne s’agit pas de la Vierge Marie des chrétiens mais d’une déesse annonçant les moissons (parfois identifiée comme Cérès mais aussi à de nombreuses autres…). Son étoile principale
est d’ailleurs nommée Spica (l’épi). Dans cette région du ciel (entre la queue du Lion, la Chevelure de Bérénice et la Vierge), les télescopes permettent d’observer de très nombreuses galaxies, de petite taille apparente étant donnée
leur distance importante à nous (dans les 40-50 millions d’années-lumière environ). C’est le fameux « amas de la Vierge », un très large amas de galaxies (plusieurs centaines dans une zone d’environ 7 millions années-lumière) qui se
fonde à grande échelle dans le « super-amas » de la Vierge (plusieurs milliers de galaxies dans un rayon de plus de 100 millions d’années-lumière), dont feraient partie également la nôtre (la Voie Lactée) et ses voisines du groupe
local (dont M31 et M33).
Observation avec instruments (lunette/télescope) :
amas de la Vierge (galaxies)
La Chevelure de
Bérénice
(Coma Berenices)
Selon la légende c’est la longue chevelure que la princesse Bérénice a sacrifiée pour obtenir la victoire de son époux (et son frère) parti à la guerre. Comme pour le Cancer, les étoiles de cette constellation ne sont pas très lumineuses
et son identification n’est pas aisée. Dans cette région du ciel plutôt propice à l’observation de galaxies, on peut y voir un bel amas globulaire, c’est à dire un groupe d’étoiles situé hors de notre galaxie (la Voie Lactée) mais
très proche d’elle.
Observation aux jumelles* :
M53 (amas globulaire)
Le Bouvier
(Bootes)
La référence mythologique de cette constellation est relativement imprécise, soit le surveillant de l’Ourse, soit le guide du « chariot » que les romains voyaient à l’emplacement de la Grande Ourse. Elle est assez facile à reconnaître
avec sa forme pointue évoquant un cornet de glace ou une flûte à champagne. Sa pointe, Arcturus, est l’une des étoiles les plus brillantes du ciel : la 4ème de tout le ciel mais la seconde visible dans le ciel boréal, après Sirius
(et devançant de peu Vega). En 1635, elle fut la première étoile observée en plein jour avec un télescope (par Morin, astrologue -et astronome- de Louis XIII).
Observation visuelle* :
Arcturus (étoile)
La Couronne Boréale
(Corona Borealis)
Cette constellation de la Couronne, dont le qualificatif « boréal » la distingue de son homologue située plus au Sud (dite « australe »), figure bien la forme d’un diadème en demi-cercle avec en son milieu son étoile la plus brillante, Gemma (la perle). Elle est donc facilement identifiable à l’Est du Bouvier. Selon la légende, il s’agit de la couronne de la princesse Ariane (fille de Minos qui a permis à Icare de s’échapper du labyrinthe avec son fameux « fil »). Nous avons indiqué sur la carte l’emplacement de T Coronae Borealis qui devrait apparaître temporairement dans les prochaines semianes quand elle connaîtra son prochain sursaut en nova, comme tous les 80 ans environ.
Hercule
(Hercules)
Cette constellation figure bien entendu le héros légendaire du mythe des douze travaux. Elle est facilement reconnaissable à ses deux trapèzes centraux, l’un assez régulier et l’autre plus « ouvert », qui peuvent figurer un grand « H »
comme « Hercule ». Pour se représenter la figure humaine, il faut penser que le héros est représenté tête en bas, le trapèze régulier figurant son « pagne » (ou ses cuisses) et le trapèze le plus large son torse aux épaules impressionnantes.
L’une de ses jambes est repliée (donc genou posé au sol) alors que son autre pied repose sur la tête du Dragon qu’il a terrassé, prenant donc une pose assez classique d’un chasseur et de son trophée… L’amas globulaire M13, très
facile à situer dans le trapèze régulier, est le plus beau du ciel boréal mais il fait pâle figure à côté du géant du ciel austral, Oméga du Centaure, qui est quatre fois plus étendu. Les amas globulaires sont des groupes d’étoiles
détachés de notre galaxie (la Voie Lactée) et situés hors du plan galactique. C’est pourquoi le printemps, quand la Voie Lactée est presque absente du ciel, est favorable à leur observation comme pour les galaxies de l’amas de la
Vierge ou du Lion. Mis à part les autres galaxies, ces amas sont donc des objets très éloignés (de l’ordre de 20.000 à 50.000 années-lumière).
Observation aux jumelles* :
M13 (amas globulaire)
Ophiuchus et
Le Serpent (Serpens)
Cette immense constellation figure Esculape, le médecin légendaire capable de ressusciter les morts après avoir tué un Serpent, constellation entremêlée avec lui. D’où parfois le nom de « Serpentaire » qu’on lui donne également. Cette
constellation nous permet d’évoquer la caractère totalement arbitraire de l’astrologie moderne : du fait de la précession des équinoxes, lente rotation mécanique de l’axe Nord-Sud de la Terre (en environ 26.000 ans), le plan de l’écliptique
où se situent Soleil et planètes oscille lentement par rapport aux étoiles donc aux constellations, ce qui décale complètement les véritables repères astronomiques par rapport aux éléments traditionnels de l’astrologie (les 12 constellations
du Zodiaque). Actuellement l’écliptique traverse Ophiuchus, ce qui fait de lui la 13ème constellation du Zodiaque et sa traversée par le Soleil est à tort attribuée au Scorpion (où il ne passe réellement que 6 jours). De plus, les
passages du Soleil dans les constellations ne correspondent plus aux dates « habituelles » (en fait « antiques ») qu’on leur attribue généralement, le décalage étant d’environ un mois (par exemple un prétendu natif de la Vierge est généralement
du Lion). Parmi les amas globulaires observables avant l’été, on trouve M5 dans la partie occidentale du Serpent.
Observation aux jumelles* :
M5 (amas globulaire)
La Balance
(Libra)
Cette modeste constellation du Zodiaque faisait initialement partie du Scorpion dont elle constituait les pinces. Elle en a, semble-t-il, été détachée au IIIème siècle avant JC par les Egyptiens pour créer une douzième constellation dans le Zodiaque (et en utilisant le symbole mythique de la pesée des âmes par Anubis). Cette modification pris tout son sens avec les Romains au moment de la réforme du calendrier julien puisque l’équinoxe d’automne (équilibre exact entre jour et nuit) avait lieu à cette époque pendant le passage du Soleil à cet endroit du ciel (aujourd’hui dans la Vierge du fait de la précession des équinoxes).
Le Scorpion
(Scorpio)
Cette constellation du Zodiaque est remarquable par son étoile principale très brillante et rougeâtre, Antarès, qui forme avec les trois étoiles qui la précèdent une forme d’éventail figurant la tête de l’animal. Selon la légende c’est
le Scorpion que la déesse Diane envoya pour tuer Orion, ce qui explique les positions opposées (l’une se lève quand l’autre se couche) de ces constellations dans le ciel pour qu’elles ne se rencontrent jamais plus. Antarès, avec
sa couleur et son éclat ressemble à Mars, d’où son nom grec qui signifie littéralement « rivale de Mars » (anti-Arès). Juste à côté se situe l’un des plus beau amas globulaire du ciel boréal, pratiquement égal à M13 en taille, dont
l’éclat est malheureusement terni par sa brillante voisine.
Observation aux jumelles* :
M4 (amas globulaire)