Bonne année 2024 !

Nous vous présentons nos meilleurs vœux de santé et bonheur pour cette nouvelle année. Du point de vue astronomique elle n’est pas très prometteuse. Côté éclipses, nous ne serons pas gâtés en Europe car nous ne pourrons pas profiter des deux éclipses de soleil, la totale du 8 avril n’étant visible que de l’Amérique du Nord et l’annulaire du 2 octobre de la pointe Sud des Amériques. Et ce n’est guère mieux pour la lune car sa pauvre éclipse par la pénombre du 25 mars sera à peine perceptible au coucher de l’astre, et celle du 18 septembre sera très partielle, notre satellite ne pénétrant que d’environ 10% dans l’ombre de notre planète. La surprise viendra peut-être d’une belle comète comme 12P/Pons-Brooks, nous visitant tous les 71 ans, qui se rapproche de son périhélie du 21 avril et pourrait devenir visible à l’œil nu vers la mi-mars. On pourra observer au fil de moi le rapprochement de Mars de plus en plus lumineux dans le ciel jusqu’à son opposition de janvier 2025, et dans les télescopes la « fermeture » des anneaux de Saturne en s’approchant de son équinoxe de 2025. Pour ce qui concerne les missions astronautiques, on attend le 1er tir d’Ariane 6 pour cet été, le retour d’astronautes en orbite lunaire avec la mission Artémis 2 toujours prévue en novembre, et les progrès de SpaceX avec son vaisseau StarShip car c’est un élément-clef de la mission de retour sur la Lune Artémis3. Et pour les sondes, le lancement l’automne prochain d’Europa-Clipper qui doit aller rendre visite à Europe, satellite glacé de Jupiter, une mission de la Nasa complémentaire de sonde européenne JUICE lancée en avril dernier vers Jupiter et ses lunes glacées pour savoir si la vie aurait pu se développer dans leurs océans subglaciaires.

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Comme tous les observateurs du ciel, nous savons que la principale difficulté pour apprécier une belle nuit étoilée (et tous les objets diffus qu’elle recèle) est la possibilité de nous prémunir de toutes les pollutions lumineuses produites par nos éclairages trop nombreux et trop puissants. Le but de l’ANPCEN est justement de préserver l’environnement nocturne et de réduire les nuisances lumineuses pour que nous retrouvions enfin de belles nuits noires.

Carte du ciel Memosky : il nous en reste un petit stock. Pour en commander, veuillez nous contacter.

Horaires : tous les horaires indiqués dans nos éphémérides sont pour le site de Saint-Médard de Mussidan (45°01’53″N, 00°19’03″E), en heure légale (celle des montres et horloges). Cliquez sur la boussole pour la carte du Nord.

Lever et coucher du Soleil

Date

Aube

Lever

Coucher

Nuit

1er janvier

7h26

8h37

17h27

18h38

15 janvier

7h25

8h34

17h42

18h52

31 janvier

7h14

8h20

18h04

19h11

Phases de la Lune

Phase

Date

Lever

Coucher

Dernier quartier

4 janvier

1h06

12h42

Nouvelle Lune

11 janvier

9h05

17h21

Premier quartier

18 janvier

12h13

2h43 (le 19)

Pleine Lune

25 janvier

17h29

9h16 (le 26)

Dernier quartier

3 février

2h12

11h44

Phénomènes célestes remarquables du mois (et planètes)

Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).

Date et horaire(s)

Phénomène

Description

Observ.

03/01 1h38

périhélie

Notre planète Terre passe au plus près du Soleil lors de son orbite 2024. C’est l’occasion de rappeler que les saisons n’ont rien à voir avec la distance entre la Terre et le Soleil (qui varie puisque l’orbite est légèrement elliptique) mais qu’elles sont dues à l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre (voir 21 décembre).

calendrier

03/01 19h-1h

étoiles
filantes

Si on en croit les prévisions des spécialistes, cette nuit devrait voir le maximum de l’essaim des Quadrantides, l’un des trois plus importants dans l’année avec les Perséïdes (en été) et les Géminides (en décembre). Le maximum est prévu vers 9h50 mais il faudrait plutôt observer après minuit quand le radiant (point d’où semble provenir les étoiles filantes dans le ciel) se sera un peu élevé (10° vers 0h). Malheureusement l’éclat du dernier quartier de Lune gênera cette observation après 1h (le 4) alors que le maximum dure environ 6h, donc à l’aube et dans la matinée (entre 7h et 13h). Si possible, essayer d’embrasser du regard la plus grande portion de ciel possible (plutôt côté Nord-Est). A noter que cet essaim porte le nom d’une constellation ancienne, le Quadrant, qui n’est plus actuellement répertoriée dans le ciel, le radiant de cet essaim étant aujourd’hui situé dans le Bouvier (à la fin du XVIIIème Jérôme Lalande avait créé le Quadrant entre les actuels Bouvier et Grande Ourse).

visuelle

08/01 6h-8h

conjonction

Si on dispose d’un horizon Ouest bien dégagé (seulement 9° de hauteur vers 7h) on peut essayer d’observer la très brillante Vénus se lever assez proche (environ 8°) d’un fin croissant de Lune (13%). La brillante étoile Antarès complète le tableau en formant un triangle assez régulier avec les deux astres. A partir de 7h, Mercure, plus loin à l’Est vient s’ajouter mais il ne s’élève que peu au-dessus de l’horizon dans les lueurs de l’aube.

visuelle

14/01 18h30-21h

conjonction

Dès la fin du crépuscule le fin croissant de Lune (14%) accompagne Saturne (à environ 4°) pour aller se coucher à l’Ouest.

visuelle

18/01 18h30-2h

conjonction

Le gros quartier de Lune (57%) est très proche de la très brillante Jupiter (environ 2°) dont il s’écarte légèrement durant la nuit (3° à 1h).

visuelle

Horaire(s)

Planète

Conditions d’observation

Observ.

Tout le mois

Mercure

Sa proximité du Soleil et sa faible luminosité rendent toujours cette planète difficile à observer. Bien qu’elle atteigne son élongation Ouest maximum (écart au Soleil) le 12, l’inclinaison de l’écliptique très bas vers l’horizon en cette saison ne permettra guère d’observer Mercure ce mois.  ATTENTION AU SOLEIL !

non

Tout le mois, après 6h(1er) / 6h30(31)

Vénus

La planète la plus brillante nous est revenue en septembre dans le ciel du matin jusque dans les lueurs de l’aube, dans de bonnes conditions d’observation cet automne puisqu’elle a atteint son élongation (écart par rapport au Soleil dans le ciel) maximum Ouest fin octobre. Comme elle se rapproche progressivement du Soleil, elle se lève de plus en plus tard et monte moins haut dans le ciel.   ATTENTION AU SOLEIL !

visuelle

Tout le mois

Mars

Très loin de sa prochaine opposition (janvier 2025), Mars est trop proche du Soleil dans le ciel pour être observable mais on peut le voir apparaître fugitivement dans les lueurs de l’aube. Le 1er il ne se lève que 50mn avant le Soleil, 1h le 31. ATTENTION AU SOLEIL !  

non

Tout le mois, avant 3h(1er) / 1h30(31) 

Jupiter

Nous sommes en pleine période d’observation favorable de cette planète car en début de nuit, elle est très haute dans le ciel et s’approche de sa culmination Sud au méridien (20h30 le 1er) et commence assez tôt sa descente se coucher vers l’Ouest (méridien déjà franchi en début de nuit le 31). Equipé d’une bonne paire de jumelles, ou mieux d’une petite lunette (ou télescope),il est assez facile de discerner ses 4 principaux satellites dits « galiléens » (car découverts par Galilée en 1610) : Io, Europe,Ganymède et Callisto, leur position variant en quelques dizaines de minutes.

visuelle

Tout le mois, avant 22h(1er) / 20h(31) 

Saturne

La période d’observation de cette planète se termine car elle est déjà bien engagée dans sa descente vers l’Ouest en début de nuit (25° environ à 19h le 1er) et de plus en plus basse (11° le 31), donc observable dans de mauvaises conditions.  On peut encore quelques temps observer la « fermeture » de ses anneaux que l’on verra de plus en plus sur la tranche au fil des mois jusqu’à leur disparition autour de l’équinoxe de mai 2025.

visuelle

2ème quinzaine, entre 18h30 et 20h15

ISS
CSS

A partir du 15 et pour une vingtaine de jours, la Station Spatiale Internationale (ISS) peut être observée en soirée pour un (ou deux) passage(s), comme un point très lumineux traversant le ciel de l’Ouest vers l’Est, en environ 5-8mn (selon la longueur de son trajet, disparaissant dans l’ombre de la Terre). Les horaires suivants sont ceux du début de l’observation : (15) 19h31, (16) 18h42 et 20h18 (trajectoire courte), (17) 19h29, (18) 18h40 et 20h17 (courte), (19) 19h28, (20) 18h38 et 20h15 (courte), (21) 19h27, (22) 18h37 et 20h15 (courte), (23) 19h25, (24) 18h36 et 20h13 (courte), (25) 19h24, (26) 18h34 et 20h11 (courte), (27) 19h22, (28) 18h32 et 20h09 (courte), (29) 19h19, (30) 18h30 et 20h07, (31) 19h17 et 20h55 (courte), (01/02) 20h05, (02/02) 19h15 et (04/02) 19h13. Ces horaires varient selon votre localisation géographique. Vous pouvez les vérifier sur ce site :  HeavensAbove Idem pour la Station Spatiale Chinoise (CSS) ou Tianhe nettement moins brillante car plus petite, du 10 au 22 (voir horaires sur le site).

visuelle

ATTENTION AU SOLEIL: il ne faut jamais braquer un instrument optique dans la direction du Soleil, même au lever ou au coucher, car c’est très dangereux pour les yeux (risque de brûlure de la rétine, indolore car la rétine n’est pas sensible à la douleur, mais qui peut conduire à une cécité irréversible). Pour observer une éclipse, des équipement spéciaux (lunettes spéciales, filtres pour les jumelles, lunettes, télescopes, objectifs photo) sont obligatoires

Principales constellations du soir et objets remarquables

Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).

Pégase
(Pégasus)

Constellation « vedette » du ciel de l’automne. Avec les constellations voisines Céphée, Cassiopée, Andromède, Persée et la Baleine (en fait le « monstre marin » pour les Grecs), il nous raconte la légende d’Andromède. Pégase est né de la rencontre du sang de la Méduse (à la tête tranchée par Persée) et de l’eau de mer. Il est représenté dans le ciel jaillissant de l’eau et les constellations situées sous lui sont des éléments aquatiques (les Poissons et la Baleine). Il est facilement reconnaissable au « grand carré » qu’il forme dans le ciel, vide de toute étoile brillante. Pour plus d’information sur les exoplanètes dont la 1ère a été détectée autour d’une étoile de Pégase (51 Pegasi, visible à l’oeil nu près du carré), voir Pégase dans le ciel de décembre.

Andromède
(Andromeda)

Fille de Céphée et Cassiopée, sa mère qui vanta tant sa beauté qu’elle attira le courroux de Poséïdon sur cette princesse. Vouée à périr sous les crocs du monstre marin, enchaînée à un rocher face à la mer, elle ne dut son salut qu’au courage de Persée (et la rapidité de Pégase). L’objet M31 qu’on y trouve est tout à fait extraordinaire : c’est la grande galaxie la plus proche de nous, mais à près de 2,5 millions d’années-lumière, c’est l’objet le plus lointain que l’on puisse observer à l’œil nu. Si notre vue était plus sensible, nous la verrions comme une très grande ellipse dans le ciel (environ 6 fois la taille de la pleine lune en longueur).
Observation visuelle* : M31 (galaxie)

Persée
(Perseus)

Héros (en grec « le pilleur ») qui a sauvé la vie d’Andromède. D’après la légende, il tombe amoureux de cette princesse et obtient de son père Céphée la promesse de l’épouser s’il arrive à la sauver. La seule solution qu’il trouve alors est d’aller tuer la Méduse, dont la simple vue « pétrifiait » (au sens littéral : « transformait en pierre »), et de lui couper la tête pour la mettre dans un sac. Le sang ayant coulé jusqu’à la mer donna naissance à Pégase sur lequel il chevauche à tire d’ailes pour arriver juste au moment où le monstre marin (la Baleine) allait dévorer Andromède. En sortant la tête de la Méduse du sac, il pétrifie le monstre au moment où il jaillit des flots pour saisir sa victime. Dans le ciel, Persée est représenté tenant à la main la tête de la Méduse figurée par Algol (l’Ogre) et le petit amas qui l’entoure. Il est curieux de noter que la variation d’éclat d’une étoile (en 3j environ ici), mystérieuse dans l’Antiquité a pu conduire à la considérer comme malfaisante ou au contraire admirable (voir Mira de la Baleine). L’objet M34 indiqué ci-dessous est un amas ouvert dont la grande taille rend le repérage très facile, presque à mi-chemin entre l’étoile Gamma d’Andromède (une double orange/bleue intéressante au télescope) et Algol.
Observation aux jumelles* : M33 (galaxie spirale)

Le Triangle
(Triangulum)

Cette petite constellation serait sans intérêt si on n’y trouvait M33, autre grande galaxie de notre groupe local, comme M31. Située à une distance comparable, elle est plus difficile à voir car elle se présente de face, donc avec une luminosité beaucoup plus diffuse. Elle serait visible à l’oeil nu dans un ciel de très bonne qualité (sans pollution lumineuse).
Observation aux jumelles* : M33 (galaxie spirale)

Les Poissons
(Pisces)

Cette constellation du Zodiaque est inspirée de la légende d’Aphrodite et d’Eros qui, effrayés par le monstre Typhon pendant leur bain, se transformèrent en deux poissons attachés par la queue pour ne pas se perdre (c’est aussi de cette façon que les poissons étaient vendus à l’étal du marché dans l’Antiquité). Difficiles à discerner car leurs étoiles ne sont pas très brillantes, ils sont situés de part et d’autre du « grand carré » de Pégase. Le « V » qu’ils forment pointe presque juste sur la fameuse étoile Mira de la Baleine.

La Baleine
(Cetus)

Cette constellation était en fait le « monstre marin » (Cetus, d’où vient « cétacé ») mais les chrétiens et Jonas sont passés par là… Son étoile Mira (l’Admirable, la Magnifique), située en son milieu (et pointée par le « V » des Poissons) est particulièrement remarquable car c’est une étoile variable à période très longue (11 mois environ) qui passe d’une grande brillance à son maximum (analogue aux 7 étoiles principales de la Grande Ourse) à une extinction progressive (invisible à l’œil nu pendant environ la moitié de son cycle). Ce phénomène exceptionnel lui a valu son nom.
Observation visuelle : Mira (étoile variable)

Eridan

Cette constellation très longue et sinueuse figure un fleuve mythique (parfois identifié au Pô, parfois au Rhône) dans lequel serait tombé Phaëton à la fin de sa course aventureuse le jour où il avait tenté de conduire le char de son père Phébus (le Soleil).

Le Bélier
(Aries)

Cette constellation du Zodiaque évoque le fameux bélier qui était couvert de la Toison d’Or que les argonautes allèrent conquérir avec le navire Argo (énorme constellation qui a été découpée en Poupe, Carène et Voiles au XVIIIème siècle pour des raisons pratiques). Mars entre dans cette constellation le 5. Jupiter est actuellement dans cette constellation.

Le Taureau
(Taurus)

Inspirée par la légende d’Europe, le Taureau (métamorphose de Zeus pour la séduire) est une constellation du Zodiaque. Elle est caractérisé par le V formé par l’amas très étendu des Hyades qui forme sa tête, avec Aldébaran représentant son oeil droit, d’une couleur orangée très caractéristique (c’est une « géante rouge », étoile en fin de vie). Ce rapprochement montre bien le caractère arbitraire des constellations car Aldébaran (65 al environ) est deux fois plus proche que les Hyades (130 al environ) avec lesquels on l’associe. Les Pléïades (M45) sont un petit amas d’étoiles jeunes bleutées (50 à 100 millions d’années seulement) et, suivant son acuité visuelle, on peut distinguer de 5 à 9 étoiles à l’oeil nu dans ce groupe qui constitue un test. Le Taureau illustre bien l’évolution des étoiles : avec les « jeunes » Pléïades, la « vieille » Aldébaran, et la fameuse nébuleuse du Crabe (M1), véritable « cadavre » stellaire issu de l’explosion violente d’une supernova observée le 4 juillet 1054 par les chinois.
Observation visuelle* :, Aldébaran (géante rouge), Les Péïades/ M45 (amas ouvert).
Observation avec instruments (lunette/télescope) : M1 (nébuleuse, reste de supernova)

Orion

De l’avis de nombreux astronomes, Orion est la plus belle constellation du ciel avec sa silhouette humaine facilement identifiable. Dans le ciel, ce chasseur affronte le Taureau muni d’une toison et d’une massue. Selon la légende, Diane le fit piquer par le Scorpion pour calmer ses ardeurs amoureuses (ces deux constellations, opposées sur la voûte céleste ne peuvent jamais se voir simultanément). Son amour secret avec Eos (Aurore), déesse des crépuscules, fut révélé par Apollon à leur grande honte et cela expliquerait le rougissement du ciel au crépuscule quand Orion apparaît dans le ciel d’automne. A l’inverse quand le printemps voit disparaître Orion du ciel avant le matin, Aurore pleure son amour absent et cela provoquerait l’apparition de la rosée matinale… Comme Orion est au méridien (plein sud) en milieu de nuit vers Noël, les trois étoiles qui forment. Mars est actuellement dans cette constellation.
Observation avec instruments (lunette/télescope) : sa ceinture sont parfois appelées « les rois mages ». Dans son baudrier se situe la nébuleuse M42, la plus belle et le plus brillante du ciel boréal, où de nouvelles étoiles sont en train de naître. Orion étant la constellation la plus remarquable du ciel d’hiver, on peut facilement repérer toutes ses voisines en parcourant le « Grand G de l’hiver » qui lie les étoiles les plus brillantes du ciel à cette époque : Aldébaran, Capella, Castor, Pollux, Procyon (non visible sur la carte), Sirius, Rigel, Bellatrix et Betelgeuse. On peut remarquer les différences de nuances entre ces étoiles, certaines étant plutôt orangées (Aldébaran et Betelgeuse notamment qui sont de vieilles géantes rouges), d’autres bleutées (Sirius, Rigel et Bellatrix).
Observation aux jumelles* : M37 (amas ouvert), M36 (amas ouvert), M38 (amas ouvert)

Le Cocher
(Auriga)

La référence mythologique grecque de cette constellation n’est pas très claire (multiples versions) et peut-être faut-il plutôt remonter à des sources antérieures pour y voir la référence au « char » que les babyloniens plaçaient à cette endroit en nommant « cocher » son étoile principale. Aujourd’hui nommée Capella (la chèvre) elle est censée représenter la chèvre Amalthée qui servit de nourrice à Zeus. Comme la Voie Lactée traverse cette constellation, on peut y observer de nombreux objets dont les trois amas ouverts signalés ci-dessous (dans l’ordre de leur place dans le ciel, de l’extérieur vers l’intérieur).
Observation aux jumelles* : M37 (amas ouvert), M36 (amas ouvert), M38 (amas ouvert)

Les Gémeaux
(Gemini)

Inspirée par la légende des deux demi-frères Castor et Pollux, cette constellation du Zodiaque évoquent deux silhouettes humaines côte à côte. Leur nom sont maintenant utilisés pour leur deux étoiles principales figurant leurs têtes. A savoir : pour les nommer sans erreur, il suffit de se souvenir que Castor, avec un « C », est du côté de Capella (du Cocher, voir plus haut). Dans les pieds de Castor, on peut facilement situer l’amas ouvert M35 assez remarquable (analogue à ceux du Cocher).
Observation aux jumelles* :  M37 (amas ouvert), M41 (amas ouvert), M46 draggable= »false »>M47/a> ( amas ouvert)

Le Grand Chien
(Canis Major)

La constellation du Chien qui accompagne le chasseur Orion contient Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel nocturne. Appelée auparavant Canicula chez les romains (Canis = chien), elle nous a donné le terme « canicule » car en cette période la plus chaude de l’été, elle leur apparaissait brièvement à l’aube. Elle est tellement brillante que les turbulences atmosphériques nous la font souvent voir comme dans un clignotement de couleurs variées. Dans la constellation voisine du Petit Chien, l’étoile principale Procyon doit son nom au fait qu’elle se lève un peu avant l’apparition du Grand Chien (Pro Cyon = avant le chien en grec). Comme la Voie Lactée longe le Grand Chien, cette région est riche en amas ouverts (M46 et M47 indiqués ci-dessous sont en fait dans la constellation de la Poupe). Au télescope on peut remarquer que M46, le plus fin des trois, contient une petite nébuleuse planétaire.
Observation visuelle* : M44 (amas ouvert)

Le Cancer
(Cancer)

C’est déjà une constellation du printemps qui apparaît. Constellation du Zodiaque, le Cancer n’a rien de remarquable car les étoiles qui le composent sont plutôt faibles. C’est surtout l’amas M44, très étendu et perceptible à l’oeil nu, qui permet habituellement de le situer.
Observation visuelle* : M44 (amas ouvert)